La romancière algérienne, Ahlam Mosteghanemi, a été sollicitée pour devenir «Artiste de l'Unesco pour la paix» et son «Messager de la paix» pour une durée de deux ans, a-t-on appris d'une source de l'agence onusienne. La directrice de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), Mme Irina Bokova, a invité la femme de lettres algérienne à associer étroitement ses activités à celles de l'organisation pendant toute la durée de ce mandat. Le choix de l'Unesco s'est porté, a ajouté la même source, sur une des romancières arabes les plus influentes et les plus vendues dans le monde, qui s'est distinguée par son travail en faveur des droits de la femme, du dialogue interculturel et de la lutte contre la violence. Née en 1953 à Tunis, Ahlam Mosteghanemi se fait connaître d'abord en animant à la Radio nationale une émission quotidienne consacrée à la poésie, alors qu'elle était encore lycéenne. Elle a publié son premier recueil de poésie en langue arabe en 1973, «Ala marfâa al ayam» (Au havre des jours). En 1982, elle obtiendra son doctorat en sociologie sur le thème de l'image de la femme dans la littérature algérienne à la Sorbonne. En 1993, alors qu'elle s'est déjà installée au Liban elle publie «Dhakirat el djassad» (Mémoires de la chair), un roman à succès vendu à plus d'un million d'exemplaires et qui en est à sa 19e édition. Ahlam Mosteghanemi enchaînera alors les succès en publiant en 1997 «Fawda el hawas» (Le chaos des sens), «Abir Sarir» en 2003 (Passant d'un lit) avant la sortie en 2012 de son dernier roman, «El assouad yalikou biki» (Le noir te va si bien). La romancière a reçu plusieurs prix prestigieux internationaux pour son œuvre dont le «Prix Forbes Magazines» de la femme écrivain arabe ayant le plus de succès et le Prix Naguib Mahfouz pour «Dhakirat el djassad». La romancière avait reçu, en avril dernier, un message de félicitations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la suite de la traduction vers l'anglais de sa trilogie.