Ahmed Ouyahia soutient la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, qui est victime d'un «complot orchestré». Réagissant au scandale de fuite massive de sujets qui a touché les examens du baccalauréat 2016, le secrétaire général du RND a dénoncé «une politisation» de l'épreuve. «Si ce n'était cette conférence, je n'aurais rien dit sur le sujet», a déclaré d'emblée l'orateur, estimant que «le problème est dans la politisation du système de formation depuis longtemps». Tout en regrettant «l'amplification» de l'examen du bac avant chaque session, «comme si l'Algérie se préparait à livrer une guerre», Ouyahia s'en prend, dans cette affaire, aux islamistes. «La ministre s'emploie à mettre en place des réformes que les conservateurs avaient déjà rejetées en 2000. Veut-on alors lui faire payer la facture sur le dos de 800 000 élèves ?», s'est-il interrogé, avant de regretter les appels de certains députés qui invitent Benghebrit à démissionner. «J'aurais voulu entendre ces parlementaires demander des révisions de lois pour sanctionner les tricheurs», déclare le patron du RND, exprimant «le soutien de (son) parti à la ministre». Cette dernière, soutient-il, «a le mérite d'avoir instauré la rigueur et cassé la règle ''Moi je demande, toi tu donnes''». Sur la décision de refaire partiellement le bac, Ouyahia a regretté «un malheur de plus pour les élèves, leurs familles et l'Etat».