On est au début des années 1940 et Blaoui Houari est encouragé par son père Mohamed Tazi, un joueur de Kouitra et son frère Kouider qui lui donnera ses premiers cours de musique en lui apprenant à jouer aux instruments à cordes. A l'époque, toute l' Oranie écoutait la chanson Bedouine. Cheikh Abdelkader El Khaldi était le plus grand maître. Grandi dans cette ambiance, Blaoui Houari qui écoute les chansons très en vogue de Oum Kalthoum et Mohamed Abdelwahab en aidant son père dans le café Hammam Essaâ (bain de l'horloge) qu'il tenait, fait une première entrée sur scène par le biais d'un radio - crochet à la Salle El -Feth (ex. Pigalle). Le jeune alliera le Bedoui au moderne notamment la variété française de l'époque et la musique espagnole. A 13 ans, il commence à apprendre à jouer à plusieurs instruments dont l'accordéon et la guitare. C'est en 1943 qu'il créé son propre orchestre avec son frère Mazouzi et Kouider Benzellat. Tout comme Ahmed Wahbi, il reprend des chansons du Bedoui Oranais avec des instruments modernes. C'est ainsi qu'il chantera Bya Dhaq El Mour et d'autres chansons du patrimoine. Le succès viendra notamment avec la chanson Ismaâ. A 90 ans, Blaoui Houari est le doyen de la chanson oranaise.
