La majorité des marchés de proximité réalisés à Constantine dans le cadre du programme national de résorption du commerce informel ne trouve toujours pas preneur. Ces espaces continuent à être boudés en dépit de tout l'argumentaire du bien fondé de ces structures commerciales réglementées, dispatchées entre le chef-lieu de wilaya et plusieurs autres communes. Sur la trentaine de marchés de proximité réalisés dans la wilaya de Constantine, englobant entre 30 et 40 stands, une dizaine seulement est actuellement opérationnelle, affirment les services de wilaya. Le reste de ces espaces est fermé, se dégrade au fil des jours et fait souvent l'objet d'actes de vandalisme, comme c'est le cas pour les marchés de proximité fermés à Djebel El Ouahch, à Serkina et Boumerzoug, au chef-lieu de wilaya, et également dans d'autres communes, à l'image d'El Khroub, Aïn Smara, Didouche-Mourad et Aïn Abid. Interrogés par l'APS, de nombreux vendeurs informels activant sur des places publiques ont expliqué leur «refus» d'occuper ces structures réglementées, par «l'absence de commodités vitales nécessaires à leur utilisation», citant l'absence de l'aménagement extérieur. Pour d'autres vendeurs informels, «l'éloignement de ces marchés des centres urbains entrave l'activité commerciale». Des «prétextes injustifiables» pour les services de wilaya qui soutiennent que les problèmes soulevés sont «gérables», rappelant que le plus important, à savoir les structures, réseaux d'assainissement, d'eau potable et d'évacuation, sont «fonctionnels». Pour Samir, bénéficiaire d'un stand dans un nouveau marché de proximité et qui continue à exercer dans l'informel à la cité Daksi, il est difficile de changer d'endroit et d'aller dans un nouveau marché. «Ici, j'ai fidélisé ma clientèle et je gagne bien ma vie», commente-t-il.