Annoncés dans le cadre du programme d'éradication du commerce informel, lancé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal en septembre 2012, les projets de réalisation de 39 marchés de proximité ont traîné durant près de deux ans. Les structures qui devaient être réceptionnées avant le Ramadhan de l'année en cours, en retard d'une année, et prévues pour recevoir 1800 vendeurs informels sont encore en chantier pour la plupart des cas. Les trente neuf (39) marchés de proximité de Constantine tardent à ouvrir leurs portes au profit de 1800 commerçants informels qui squattent les ruelles et les cités de Constantine. Bon nombre de ces lieux censés les accueillir, faut-il rappeler, avant ramadhan de l'année 2013, sont à ce jour en chantier. Selon Azzouz Goumeida, directeur du commerce par intérim, ce retard s'explique essentiellement par l'indisponibilité d'assiettes foncières, en plus des lenteurs enregistrées dans la réalisation de certains travaux notamment ceux liés à l'aménagent extérieur, et qui ont été confiés à la DUC. En outre, le même responsable nous apprend que jusque-là, ses services ont choisis 23 sites répartis sur les douze communes de la wilaya. Sur les 39 marchés programmés, 24 sont achevés dont 13 ont été attribués. Ces nouveaux marchés sont abrités par les communes d'Ain Smara, Ouled Rahmoun, El Khroub, et Constantine. Notons que la nouvelle ville Ali Mendjli compte pour elle seule, 7 marchés dont 5 sont achevés et attendent leur attribution. Signalons ici que la lenteur des travaux a touché l'ensemble des chantiers de ces marchés. «Les travaux sur le site choisi pour le marché ont tardé à être lancés, pour être menés à une cadence accélérée durant la nuit pendant le Ramadhan de l'année écoulée. Mais une fois la plateforme terminée, le chantier est resté à l'arrêt pendant des mois, avant une reprise qui a connu des moments de rupture lors de l'installation de la charpente ; C'est seulement à l'approche du 5 juillet, date phare des inaugurations, que les choses ont commencé à bouger.» témoigne un habitant de Djebel Ouahch. Concernant le refus exprimé par de nombreux commerçants quant à leur transfert vers ces lieux, le directeur du commerce nous a déclaré que leur réaction demeure «insignifiante». «Ces lieux ont été aménagés spécialement pour les regrouper de manière à régulariser leur activité commerciale, à quoi bon les laisser vide», s'est t-il étonné. Le souci des commerçants demeure lié surtout à l'insécurité et l'absence de ridelles dans les box qui leur ont été réservés. Sur ce point notre interlocuteur explique : «ces marchés sont construits en charpente métallique, avec un grand portail, qu'on ferme à la fin de journée. Je ne comprends pas de quelle insécurité parlent-ils? Nous n'avons pas rencontré pareils problèmes avec les commerçants du marché Ritadj de Ali Mendjli, pourtant il est fait de box et de locaux, comme ceux des marchés en cours de réalisation».