Quelque 3300 cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés à l'échelle nationale durant l'année 2008, dont 64% ont été décelés lors de la consommation de repas collectifs, a indiqué lundi le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités commerciales du ministère du Commerce. Intervenant lors d'une rencontre régionale sur «le risque alimentaire» organisée à Tizi Ouzou, Yahiaoui Ouali a rappelé également les 130 cas d'intoxication alimentaire à travers le pays (fin 2008/début 2009) dus aux champignons vénéneux, ayant occasionné le décès de 9 personnes. L'autre fait qu'il a relevé a trait au «développement des intoxications alimentaires collectives», dont l'enregistrement en mai dans un établissement du centre universitaire du Khroub de 434 cas d'intoxication «provoquée par la consommation de la crème pâtissière avariée», a-t-il rappelé. Pour renforcer le dispositif de protection du consommateur et faire face à «la complexité et l'étendue» de la fonction de contrôle de la qualité et des pratiques commerciales, le ministère prévoit la réalisation d'une série d'actions et de structures. Il s'agit, selon M. Yahiaoui, de l'ouverture, projetée pour 2010, d'une école à Alger pour la formation et le recyclage des agents de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, en plus du recrutement, durant les 3 ans à venir, de quelque 7000 agents universitaires pour renforcer la couverture de 1,3 million de commerces que compte le pays. Pour améliorer les conditions de mise en vente des produits alimentaire, il fait état de la programmation pour le prochain quinquennat de la réalisation de 50 marchés de gros de fruits et légumes, dont 4 de dimension nationale. A ces unités s'ajouteront 1830 marchés couverts de détail et de proximité. S'agissant de l'encadrement du commerce du poisson et de la viande, il est prévu, pour la même échéance, la réalisation de 13 pêcheries et 72 abattoirs à travers le pays.