Les Américains ne se sont pas encore remis de la fusillade qui a eu lieu dans une discothèque à Orlando, en Floride. Le débat déjà lancé par le président américain Barack Obama sur l'interdiction de la vente libre d'armes à feu, est revenu sur la scène avec la tragédie d'Orlando. D'aucuns diront que le tireur n'aurait pas pu faire ce crime s'il n'avait pas bénéficié de la loi qui autorise la vente libres d'armes aux USA. D'autres croient que le problème n'est pas dans la loi mais dans les motivations du radicalisme. Sur la chaîne de télévision BBC, Marco Rubio, ancien candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine, estime qu'une loi contre la vente libre d'armes à feu «n'aurait pas empêché l'attaque». «On devrait moins s'intéresser aux armes utilisées dans l'attaque, et davantage aux motivations de celui qui l'a perpétrée», d'après le sénateur de Floride. Le journal américain le New York Daily News, l'un des plus importants quotidiens du pays, met en cause sur sa une la National Rifle Association (NRA), groupe qui promeut les armes à feu aux USA. «A cause de votre opposition à l'interdiction des fusils d'assaut, des terroristes comme ce cinglé peuvent légalement se procurer une machine à tuer et perpétrer la pire tuerie de masse de l'histoire de l'Amérique», écrit sur sa une le journal qui prend régulièrement position en faveur de l'interdiction des armes à feu. Le président américain Barack Obama avait tenté d'obtenir l'accord des sénateurs pour l'interdiction de la vente libre d'armes à feu. Cette tentative a eu lieu au lendemain de l'attentat de l'école Sandy Hook où 26 personnes, dont 20 enfants, ont été tuées, et n'a pu réussir à fléchir ses adversaires «pro-armes» et aboutir à une législation contraignante. La tentative du président Obama a été refusée par le Congrès américain. Le Président avait décidé de promulguer nombre de décrets présidentiels pour contourner le refus du Congrès américain mais la vente libre d'armes à feu est restée le deuxième droit constitutionnel aux USA. Le Congrès américain avait menacé d'annuler les décrets d'Obama sur la restriction des ventes d'armes à feu. Mais le Président, ancien professeur de droit constitutionnel, a été clair en indiquant que «nous ne pouvons laisser le Congrès prendre le pays en otage». «Si le Congrès bloque, c'est qu'il veut être réélu», d'après Obama, appelant le peuple américain à se constituer en lobby aussi puissant que la NRA, «pour sauver les vies de ses enfants». «Chaque fois que je pense à ces enfants de CP, à Sandy Hook, cela me rend fou», a-t-il noté, pleurant carrément. Le président Obama dont le mandat présidentiel expire en janvier 2017 n'a, malheureusement, pas réussi à obtenir une restriction dans la vente libre d'armes à feu. Les efforts d'Obama dans ce sens ont buté sur l'intransigeance des sénateurs américains.