Neuf personnes de la secte religieuse ahmadiyaa ont été interpellées par les forces de sécurité à Blida pour atteinte à la sécurité nationale. La section de recherche et d'investigation du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Blida a procédé, dernièrement, au démantèlement d'un réseau composé de neuf personnes faisant l'apologie du courant religieux ahmadiyaa. D'après les éléments de l'enquête dans trois wilayas, Alger, Blida et Tipasa, sept personnes ont loué une bâtisse dans la commune de Larbaa à Blida afin d'en faire la base de leur secte. Selon ces sources, elles avaient l'intention d'ouvrir un centre régional afin de faire l'apologie de leur doctrine ahmadyaa qui compte plus de mille fidèles sur le territoire national. Les services de sécurité ont pu récupérer une Peugeot 406 et une Citroën C4, un ordinateur portable, des documents et des livres sur le leader de ce courant Ahmed Mirza Ghoulam, né en Panjab, ainsi que 80 millions de centimes. Suite à cela, L. D. 43 ans, chef de cette secte, et R. K. 38 ans, établis tous deux à Alger, ont été interpellés par les services de la gendarmerie de Blida. Les neuf personnes arrêtées ont été présentées devant le procureur de la République près le tribunal de Larbaa, pour «atteinte à l'ordre public». D'autres sources ont révélé qu'une dizaine de personnes ont été auditionnées par les forces de sécurité dans plusieurs wilayas de l'ouest (Oran, Sidi Bel Abbès et Masscara), pour activité soupçonnée de faire la propagation du chiisme. En effet, les autorités algériennes ont soupçonné des sectes s'adonnant à des campagnes de prosélytisme en faveur d'une troisième partie étrangère qui contribue à la propagation de ce courant religieux. Les premiers signes sont apparus à l'ouest du pays plus précisément à Oran, Mostaganem, Tiaret ainsi qu'Alger. L'activité des chiites est plus organisée à l'ouest du pays, où la pratique du rite se fait sous le couvert du tourisme, en particulier dans les camps d'été, l'endroit dans lequel sont converties le plus grand nombre de personnes, selon ces sources. Des rapports sur la présence chiite en Algérie ont dévoilé la vive propagation des sectes religieuses d'obédience chiite dans quelques régions. Au regard de la Constitution, la liberté de croyance est reconnue et ne constitue pas un crime. La loi n'interdit pas les cultes non musulmans, elle vise à l'organiser. Le secrétaire général de la coordination des imams, Djelloul Hajimi, a préconisé pour sa part «d'aller surtout vers la sensibilisation des jeunes et adolescents». Le rôle des imams est de «sensibiliser les citoyens et débattre dans le calme et la sérénité». Il explique que sur les réseaux sociaux, plusieurs pages Facebook font l'apologie d'autres courants religieux, tel que le chiisme, le salafisme ou l'intégrisme religieux.