Le conflit armé en Syrie et la persistance de certains pays du Moyen-Orient à soutenir des organisations extrémistes favorisent le retour à la guerre froide opposant la Russie à l'Otan. Les Américains qui ont mis en garde les Russes, il y a quelques jours, contre les pilonnages de «l'opposition» en Syrie, participent à des exercices de l'Otan près de la frontière russe. La Russie, qui exclut la cessation des frappes aériennes contre Daech et Djabhat al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, a dénoncé ces exercices militaires. Moscou ne laissera pas sans riposte les démarches de l'Otan, qui cherche à renforcer ses frontières à l'Est, d'après le porte-parole du Conseil de sécurité de Russie. La Russie donnera une riposte à toutes les actions de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) dont le but est de renforcer les frontières de l'Alliance en Europe de l'Est, a indiqué l'adjoint du Secrétaire du Conseil de sécurité de Russie Evgeny Loukianov. «Il n'y a pas de quoi s'agiter. La réponse sera adéquate, efficace et bon marché», a-t-il indiqué lors du forum économique de Saint-Petersbourg (SPIEF 2016). Cette semaine, l'Otan a approuvé le déploiement de quatre bataillons supplémentaires en Pologne et dans les pays baltes. Trois des quatre bataillons seront formés par les Américains, l'Allemagne et l'Angleterre. D'après un haut responsable de l'Otan, le déploiement des bataillons pourrait débuter en 2017. Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a critiqué les exercices internationaux Saber Strike qui se déroulent dans les pays baltes et a appelé à dialoguer et à coopérer avec la Russie. La Russie et les USA peuvent, pourtant, coopérer et détendre l'atmosphère. La preuve est l'obtention par ces pays de la cessation des hostilités engageant le gouvernement syrien et la rébellion. Les Russes et les Américains butent sur la définition du terrorisme en Syrie. Certes, Daech et Djabhat al Nosra sont considérés comme étant des organisations terroristes par le Conseil de sécurité de l'ONU. Ces organisations ne sont concernées ni par la trêve ni par les négociations. D'autres organisations, dont Djeich El Islam, soutenu par l'Arabie saoudite, sont considérées par Damas et Moscou comme étant terroristes, tandis que certains pays les qualifient de rebelles. La Russie qui continue à cibler Daech et Djabhat al Nosra pendant la trêve en Syrie, accuse les éléments de Djeich el Islam d'accueillir des extrémistes de Daech pour leur éviter les frappes aériennes russes. Nombre de pays accusent la Russie de cibler des rebelles et organisent des exercices militaires de l'Otan qui favorisent le retour de la guerre froide.