Des pays de l'Otan participent aux exercices militaires baptisés Spring Storm (Tempête de printemps) près de la frontière russe pour une durée de trois semaines de manœuvres impliquant 6000 soldats. Ces exercices militaires ont commencé en Estonie et sont les plus importantes de l'histoire récente du pays, d'après le quotidien russe Moskovski Komsomolets. Pendant quelques semaines, près de la frontière russe, 6000 soldats originaires de pays de l'Otan, dont l'Estonie, la Lituanie, la Lettonie, l'Allemagne, l'Angleterre, le Canada et les USA, participent à des «exercices de déploiement de troupes». Outre les troupes au sol, prendront part aux exercices les chasseurs-bombardiers de l'armée de l'air polonaise et des chasseurs américains et britanniques. «Les troupes rassemblées ne sont pas très nombreuses», commente un expert militaire russe. Il s'agit en réalité de la mise en œuvre des plans d'instauration d'infrastructures de l'Otan. La question qui est posée est : «Dans quel but ?» Et l'expert de poursuivre que «l'Otan annonce vouloir contenir la menace russe et, de fait, elle est en train de déployer des forces dirigées contre la Russie», estimant qu'«il s'agit d'une situation inquiétante devant laquelle nous devons réagir». En réponse à l'augmentation des exercices militaires d'Etats de l'Otan, la Russie est en train d'instaurer de nouvelles casernes le long des frontières occidentales. De nombreuses divergences existent dans la politique étrangère russe et celle de l'Otan. Concernant le conflit armé en Syrie, certains pays de l'Alliance exigent le départ du président Bachar al Assad, tandis que la Russie et l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura ont précisé que c'est au peuple syrien de décider du sort de son président. Moscou aide Damas dans sa lutte contre les organisations criminelles, dont Daech et Djabhat al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda. Les négociations engageant le gouvernement syrien et la «rébellion» reprendront ce mois-ci, d'après le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Daech et Djabhat al Nosra, qui ne sont pas concernés par ces négociations et la trêve, tentent de saper la paix dans ce pays. «La soi-disant opposition modérée syrienne pourrait volontairement saper le cessez-le-feu en Syrie», estime le chef de la diplomatie russe. Les forces dites de l'opposition «modérée» en Syrie pourraient rester volontairement sur des positions proches de celles du Front al Nosra, afin d'empêcher les attaques contre Djabhat al Nosra ou d'essayer de saper le cessez-le-feu en Syrie, a estimé dans une interview à RIA Novosti, Sergueï Lavrov. «J'ai l'impression que ces groupes (de l'opposition «modérée», ndlr.) restent volontairement sur les positions du Front al Nosra, pour qu'on ne touche pas le Front lui-même», a-t-il indiqué.