On ne badine plus avec la triche. Les autorités publiques ont mis en place un plan sécuritaire draconien et des mesures préventives pour éviter tout risque de fraude durant la deuxième session du bac 2016 qui débutera aujourd'hui. Les mesures prises prévoient des équipes médicales et des psychologues pour les candidats dans l'ensemble des centres d'examen, ainsi que des appareils de brouillage pour réduire la triche et la fuite pendant le déroulement des épreuves. Les cadres du ministère de tutelle seront chargés d'accompagner les sujets du bac et de veiller sur leur protection à travers tous les centres d'examen qui accueilleront plus d'un demi-million de candidats, avait annoncé le SG du ministère de tutelle, Abdelhakim Belabed. «Tous les moyens humains et matériels sont mobilisés et toutes les mesures ont été prises pour la réussite de cette session partielle», a affirmé M. Belabed, assurant que le dispositif a été revu de bout en bout. «L'organisation est mise en place avec des mesures nouvelles draconiennes, ainsi que la logistique et les précautions qu'il faut pour aller vers le risque zéro fuite», a-t-il insisté. Beaucoup d'intervenants dans l'organisation traditionnelle à l'instar de l'Onec ont été mis à l'écart. Les sujets seront imprimés au niveau de l'imprimerie de l'armée. Ils seront également acheminés dans les quelque 2000 centres d'examen par des troupes de l'ANP et de la Gendarmerie nationale. Les éléments de l'armée seront mobilisés dans tous les centres d'examen afin d'assurer le respect des consignes de surveillance. Celles-ci consistent, a-t-on appris, en l'interdiction d'introduire tout moyen de communication à l'intérieur des établissements scolaires. Selon nos sources, ni les élèves, ni les enseignants-surveillants, ni le personnel de l'administration, ni même les agents de sécurité ne seront autorisés à entrer à l'intérieur des centres avec leur téléphone portable. Autre mesure sécuritaire mise en place est la suspension d'internet et la 3G dans les centre d'examen. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, est revenue sur la question pour expliquer que les sujets seront totalement sécurisés. Et que dans le cadre de ce dispositif de sécurisation, la connexion internet sera interrompue au niveau des centres d'examen sur tout le territoire national. Il serait également probable que l'accès aux réseaux sociaux, notamment facebook et twitter soit verrouillé durant les jours d'examen du 19 au 23 juin. Par ailleurs, il est exigé des chefs de centre d'examen et des agents de sécurité de signer, avant l'ouverture des plis, un P-V confirmant l'absence de toute anomalie concernant ces plis. Ces derniers n'ont, évidemment, pas le droit de voir le contenu des enveloppes qui seront décachetées devant les candidats. Une autre procédure est également mise en place. Il s'agit de l'élaboration des sujets secours comme précaution en cas d'alerte.