Sous le slogan «Produisons et consommons algérien», le marché de solidarité érigé dans l'enceinte de la Centrale syndicale ne désemplit pas et attire de plus en plus de clients à chaque Ramadhan. Nombreuses sont les familles qui font leurs emplettes au niveau de ce marché, surtout pour les produits agroalimentaires. Depuis son ouverture le premier jour de Ramadhan, ce marché destiné, en principe, aux familles nécessiteuses, accueille désormais toutes les couches de la société. L'argument du pouvoir d'achat ne trouve pas de place dans ce marché, fréquenté par certains revendeurs qui profitent des prix bas pour acquérir de grandes quantités dans l'objectif de les revendre, témoigne un vendeur. Mais, d'une manière générale, tout le monde trouve son compte dans cet espace qui sera ouvert jusqu'à la fin du mois de Ramadhan. Contrairement aux premières heures de la journée marquées par l'affluence des mères de famille, le marché accueille dans l'après-midi les employés qui aiment faire un tour à partir de 14h pour effectuer leurs achats. «L'offre est très variée pour les pâtes alimentaires, les boissons ainsi que pour les produits laitiers», atteste une salariée, employée d'une entreprise dont le siège est à proximité de l'UGTA. Les producteurs ayant érigé des chapiteaux dans ce marché vendent à des prix hors taxe pour attirer un maximum de clients. L'Office algérien interprofessionnel des céréales propose une variété de légumes secs à des prix défiant toute concurrence. A titre d'exemple, les pois chiches sont proposés à 198 DA/kg, le riz à 83 DA/kg alors que les lentilles sont proposées à 183 DA/kg. Selon un employé de l'OAIC, certains clients achètent ces produits en grandes quantités dans le but de les distribuer aux familles démunies. Les produits alimentaires sont proposés à des prix «raisonnables» car ce sont les prix d'usine, explique un vendeur d'huiles végétales. Comme le mois de Ramadhan a coïncidé avec l'été, le marché de solidarité a prévu de nombreux stands pour la filière boissons. Des tombolas aussi Des offres spéciales et attractives sont présentées aux clients, nombreux à opter pour des boissons rafraîchissantes. Selon un vendeur de plusieurs marques de boissons et jus, le marché de solidarité arrange les habitants des quartiers avoisinants et non ceux des autres communes. Il pense qu'il n'est possible de faire des économies que lorsque les achats sont réalisés en quantités élevées. Pour certaines mères de famille, les prix pratiqués pour les produits agricoles frais ne diffèrent pas trop de ceux du marché communal. Que ce soit pour la courgette, la carotte, le poivron, la pomme de terre ou encore l'oignon, les prix sont pratiquement les mêmes que ceux du marché de proximité. Ainsi, la carotte à 80 DA/kg, la courgette à 80 DA/kg, la pomme de terre à 35 DA/kg, l'oignon à 25 DA/kg. Une dame, la soixantaine, a affiché sa préférence pour le marché de Aïn Naâdja ou de Laâqiba. Concernant la viande fraîche d'agneau, le prix est affiché à 1250 DA le kilogramme, alors que le poulet congelé est cédé à 250 DA/kg. Pour les viandes blanches, l'offre de l'Onab est disponible en quantités suffisantes. La demande, en revanche, a régressé par rapport aux années précédentes, fera remarquer un vendeur de cette entreprise, qui explique ce recul par la faiblesse du pouvoir d'achat des ménages. Pour les œufs, un plateau est proposé à 280 DA alors que d'autres vendeurs le cèdent à 200 DA. Cette différence de prix est justifiée par les employés de l'Onab par la qualité du produit dont la traçabilité est connue. Le marché de solidarité de l'UGTA est une occasion pour faire la promotion de certains produits à travers des tombolas, notamment.