Si vous sillonnez à pied les quartiers de la capitale, vous êtes obligés d'emprunter la chaussée, à cause des trottoirs rendus impraticables par les fuites d'eau et les travaux inachevés. Depuis deux mois, une fuite d'eau importante s'est déclenchée sur la canalisation de distribution à la cité Sentouhi, qui se situe à 100 mètres du siège de l'APC de Heuraoua, à Alger. «On a contacté les services techniques de l'APC, de la Seaal et écrit une pétition signée par l'ensemble des habitants, les services de la police sont venus et ont pris des photos, mais la panne n'a toujours pas été réparée», nous a déclaré un citoyen sur place. Idem à la place du 1er Mai, en contrebas du bureau de poste, des dizaines de mètres cubes d'eau se déversent quotidiennement sur la chaussée au vu et au su des passants. «Nous avons alerté à plusieurs reprises le numéro vert de la Seaal sur ce gaspillage, en vain.» Pour avoir des éclaircissements sur la concrétisation des programmes de réparation sur le terrain, nous avons essayé de contacter, par téléphone, la direction générale de la Société des eaux et d'assainissement d'Alger, Seaal, durant les journées d'hier et de samedi, mais malheureusement, notre tentative de joindre un responsable s'est heurtée au silence radio, et même aucun signe de vie. D'autre part, les mauvais payeurs et les fraudeurs se comptent par milliers, si ce n'est par millions, sans oublier le comportement de certains gaspilleurs qui lavent leur véhicule avec un millier de litres d'eau, qui a transformé les chemins de quartier en «piscine». Cette gestion et ces comportements constituent une perte d'argent énorme aux pouvoirs publics, au moment où le nouveau ministre des Ressources en eau, Abdelkader Ouali, appelle les cadres de son département à moderniser la gestion de proximité du réseau de distribution d'eau.