La Fédération algérienne d'athlétisme devrait annuler son règlement à la satisfaction de ces quatre athlètes. Le bureau fédéral de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) devrait se réunir incessamment pour prendre la décision d'annuler la disposition règlementaire qu'il avait instaurée en début de saison et par laquelle il avait imposé à tous les athlètes de réaliser les minima de qualification pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro lors de la présente saison. Ce faisant, ce bureau fédéral ne s'est pas aligné sur les règles de la Fédération internationale pour qui ceux qui peuvent aller à Rio sont ceux qui ont réalisé les minima entre le 1er mai 2015 et le 11 juillet 2016. La FAA était dans son droit de durcir les règles de qualification mais elle ne dispose pas d'un contingent, qualifiable pour les JO, de la dimension d'un Kenya, par exemple, pour se permettre de prendre une telle décision. Et puis, peut-on vraiment empêcher quelqu'un qui répond aux normes de qualification édictées par la Fédération internationale d'aller aux JO ? La Fédération algérienne d'athlétisme devrait, ainsi, repêcher les hurdlers du 400 m haies, Abdelmalik Lahoulou et Miloud Rahmani, le coureur du 1500 m Salim Kheddar et la spécialiste du 3000 m steeple, Amina Bettiche. Les quatre ont concouru cette année pour se mettre en règle avec la FAA, mais en vain. Les quatre ont, par contre, respecté les délais règlementaires de l'IAAF pour réaliser les minima que celle-ci demandait. Lahoulou a été l'auteur d'un remarquable 48.67 au 400m haies des Jeux africains de Brazzaville en septembre 2015 alors que les minima de qualification de l'IAAF sont de 49.40. Idem pour Miloud Rahmani, toujours sur le 400 m haies, avec ses 49.24 réalisés en aout 2015 à Alger. Pour ce qui est de Salim Kheddar, ses 3 :35.92 sur le 1500 m, réalisés à Alger en août 2015, lui permettent d'aller à Rio du fait que les minima de qualification sont de 3 :36.00. En ce qui concerne enfin Amina Bettiche, elle avait couru le 3000 m steeple aux Mondiaux de Pékin en août 2015, dans le temps de 9 : 36.10, alors que l'IAAF demande à ce que l'on fasse 9 :45.00 pour aller aux JO. Le bureau fédéral de la FAA s'apprêterait donc à faire machine arrière comme nous l'avions prévu il y a quelques semaines de cela dans ces mêmes colonnes. Il se soumettrait, ainsi, à une logique et à une équité sportive puisque la FAA avait repêché deux athlètes qui n'ont pas répondu à ses dispositions règlementaires, à savoir Larbi Bouradda et Taoufik Makhloufi. Un comble pour ce dernier, écarté dans un premier temps du 1500 m alors qu'il dispose de la deuxième performance mondiale de 2015, année qui entre dans le moule règlementaire de l'IAAF. Cette dernière devait, hier, donner la liste de tous les athlètes qualifiés aux Jeux olympiques de Rio, selon ses propres règles. La liste des athlètes algériens devrait, très rapidement, atterrir au siège du Comité olympique algérien, qui a toujours dit qu'il respecterait les décisions de la Fédération internationale. Du reste, le président de l'instance olympique, Mustapha Berraf, avait donné, en conférence de presse, une première liste d'athlètes qualifiés selon les dispositions règlementaires de l'IAAF alors que des responsables de la FAA soutenaient, dans des interviewes, qu'il fallait, malgré tout, réaliser les minima cette année pour espérer aller à Rio. Le bon sens a fini par l'emporter.