«Une moyenne de 250 millions de litres entre jus de fruits et boissons gazeuses commercialisés annuellement sur le marché national ne sont pas conformes aux normes de fabrication» et représentent un danger avéré pour la santé des consommateurs, a averti Slim Othmani, DG de la «Nouvelle conserverie d'Algérie» et membre de l'Association des producteurs algériens de boissons gazeuses (APAB). Contacté hier pour donner son avis au sujet de la nouvelle réglementation en préparation pour régir la filière, il a considéré qu'elle «doit être publiée dans les meilleurs délais», pour contrôler le marché qui connaît des pratiques frauduleuses comme l'utilisation des édulcorants et des colorants dangereux pour la santé, le non-respect des règles d'hygiène dans la totale impunité. Cette nouvelle réglementation devra faire l'objet d'une large médiatisation pour inciter l'ensemble des opérateurs à se conformer pour ne pas trouver de prétexte pour enfreindre la loi. Les récalcitrants devront faire l'objet de fermeture et seront soumis au payement de fortes amendes, a souhaité ce producteur. Les autres pratiques citées par ce responsable concernent l'utilisation des emballages impropres et des bouchons non stérilisés. Cette production représente environ 30% de la production nationale, a-t-il précisé. Selon lui, la nouvelle réglementation est élaborée depuis quatre ans déjà et est à l'étude au niveau des différents départements ministériels concernés.Conforme au Codex Alimentarius qui est un recueil de normes, codes d'usages, directives et autres recommandations, cette loi, en attente de traduction, est élaborée en langue française. La traduction serait finalisée cette année, croit savoir Slim Othmani, s'attendant à sa mise en application au cours de 2010 ou 2011. De l'avis de cet opérateur, le ministère du Commerce n'a pas les moyens nécessaires pour contrôler le marché des boissons et lutter contre les pratiques frauduleuses. Certains opérateurs qui utilisent des édulcorants tel le cyclamate qui est un produit connu pour ses effets cancérigènes justifient leur acte par l'absence d'une réglementation. Les nombreuses petites unités de production se disent obligées d'utiliser ces produits en substitution au sucre qui reste cher selon eux. La situation est critique car le ministère du Commerce ne dispose pas de moyens suffisants pour contrôler et effectuer les analyses de produits. Pour cette période estivale, ce département a élaboré un plan d'action qui prévoit des contrôles au niveau des sites de production.