La filière des boissons et des jus de fruits est caractérisée par un nombre important de producteurs.Officiellement, il existe environ 1400 fabricants inscrits au registre national du commerce, selon une étude réalisée fin 2007 par l'Euro Développement PME menée pour le compte de l'Association algérienne des producteurs de boissons. Ce chiffre est loin de refléter la réalité. Les concepteurs de l'étude soulignent une forte concurrence déloyale et un marché informel important échappant à tout contrôle des autorités publiques. En effet, la majorité des opérateurs se plaignent du marché informel et de la concurrence déloyale qu'ils considèrent comme des principaux freins à leur développement. Malgré cet état de fait, le marché des boissons demeure très dynamique. Pour les boissons gazeuses, les producteurs les plus dominants sont respectivement Hamoud Boualem, Coca-Cola avec ses 3 entreprises franchisées, à savoir Fruital (famille Othmani et un investisseur espagnol) au Centre, SBC Skikda à l'Est et SBOA à l'Ouest appartenant au producteur français Castel, Pepsi-Cola ABC et SBC Sétif, détenu par le groupe Mehri, les boissons Mami à Sétif, l'Exquise des frères Rahmouni de Tlemcen, Mouzaïa et Benharoun rachetées par le groupe SIM. Hamoud Boualem possède, à lui seul, environ 25% du marché algérien des boissons gazeuses dont plus de 50% du marché dans le centre du pays, Coca-Cola (23%) et Pepsi (18%). En 2007, Hamoud Boualem & Cie a investi la zone ouest. Sa première unité de production régionale à Oued Tlelat, dans la wilaya d'Oran, a été inaugurée, ce qui lui permet de gagner de nouvelles parts de marché. Concernant les jus et les boissons plates (boissons aromatisées, sirops, boissons à base de lait), le marché compte également dans l'échantillon des leaders NCA Rouiba des frères Othmani, Vitajus et Jutop, producteurs de Blida, et Bonjus d'Alger. Dans cette catégorie, Flash Algérie était parmi les premiers à s'imposer avant de céder sa place aux autres producteurs. Le producteur des eaux minérales Ifri de Béjaïa a également investi dans les boissons gazeuses et jus de fruits, occupant une place plus importante dans ce domaine. Une production nationale dominante En ce qui concerne les eaux embouteillées, 33 entreprises sont officiellement autorisées à commercialiser l'eau minérale et de source. La liste comprend, entre autres, Guedila (Biskra), Ifri (Béjaïa), Mouzaïa (Blida), Toudja (Béjaïa), Sidi El Kebir (Blida) et tout récemment Lala Khedidja (Tizi Ouzou), unité reprise par le groupe Cevital, Hayat du groupe français Danone. Les entreprises publiques étaient les fleurons de l'industrie des boissons, surtout dans la sous-filière jus de fruits et eaux minérales. Benharoun, Mouzaïa, N'Gaous et Saïda, ce sont là quelques marques qui demeurent mythiques, ancrées dans la société algérienne. Le marché algérien des boissons non alcoolisées est approvisionné presque exclusivement par la production locale. Le taux de couverture dépasse les 99%, selon l'étude réalisée par l'ED PME. Les importations restent marginales (moins de 1%) et concernent essentiellement les jus et les boissons énergétiques. Les capacités installées de la production nationale se chiffrent à 4 milliards de litres par an. La consommation par habitant des boissons plates et jus de fruits a été estimée à 4,7 litres par an, alors que la consommation annuelle des boissons gazeuses a atteint les 22 litres/habitant.La production nationale de boissons gazeuses dépasse les 800 millions de litres par an. Quant aux eaux embouteillées, l'Algérien consomme la moyenne de 22 litres par an.