L'agriculture au sud du pays représente un gisement dans l'équation du développement de l'économie. Pour lancer le pôle de production, dans cette région, ce sont les terres agricoles qui doivent être exploitées. Cette question a pris une grande part dans les discussions engagées durant la dernière rencontre réunissant le ministre de l'Intérieur avec les walis du sud du pays. «Ce sont des sols fertiles et riches qui n'attendent qu'une vision perspicace, une volonté résolue et une méthodologie judicieuse», a affirmé Noureddine Bedoui, tout en citant l'exemple des wilayas d'Adrar, d'El Oued, de Ghardaïa et Biskra. Ces régions recèlent, selon le ministre, un potentiel agricole qui dépasse de loin les besoins alimentaires du pays et qui peuvent générer d'importantes ressources en devises. Dans ce sillage, le ministre a préconisé l'ouverture du champ de l'investissement agricole en exploitant suffisamment les outils juridiques pour l'accès au foncier et l'encouragement du partenariat. Au sujet de cette nouvelle vision du ministre de l'Intérieur par rapport à l'exploitation agricole au Sahara algérien, le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, applaudit et se dit prêt à y contribuer. Contacté, hier, Djamel Berchiche, chargé de communication du ministère a précisé en effet que «l'investissement dans le domaine agricole est possible, notamment pour l'exploitation des terres agricoles des wilayas du Sud. Prochainement, plusieurs nouvelles concessions agricoles vont être créées et l'octroi de ces exploitations se ferra par des procédures ordinaires. Le dépôt des cahiers de charges des nouveaux investisseurs sera pris en charge par les structures compétentes, après étude de la pertinence et la faisabilité du projet. «Le foncier sera débloqué automatiquement», a tenu à préciser notre interlocuteur. Le même responsable a ajouté aussi que plusieurs mesures de facilitation ont été octroyées par le gouvernement aux exploitants des terres agricoles au sud du pays. Ce qui a permis aujourd'hui de disposer d'une production agricole satisfaisante en qualité et en quantité. Durant toute l'année, le consommateur a la possibilité d'acheter que ce soit la courgette, la tomate, le piment ou les haricots, alors qu'avant ces aliments n'étaient disponibles qu'en saisons de récolte. Même les prix ont connu une stabilité, voire une baisse au grand bonheur de la population. Pour M. Berchiche, le sud algérien est un patrimoine unique au monde. «C'est notre réservoir en tous points de vue. On peut même nourrir tout le continent africain», a-t-il relevé.