C'est désormais officiel. C'est bien Donald Trump qui représentera le camp des républicains à la prochaine élection présidentielle américaine, prévue le 8 novembre. Trump a été «officiellement» intronisé lors de la convention du parti républicain qui s'est tenu de lundi à jeudi à Cleveland. Après le scandale de plagiat, le 18 juillet, de l'épouse de Donald Trump qui s'est «inspirée» d'un discours prononcé en 2008 par Michelle Obama, Donald trump a livré, selon les spécialistes, un discours agressif. «C'est avec humilité et reconnaissance que j'accepte votre nomination à la présidence des Etats-Unis», a dit Donald Trump dans son discours d'investiture, promettant «l'ordre public», au moment où les Etats-Unis connaissent, ces derniers temps, une violence inouïe marquée par l'assassinat de plusieurs policiers et des marches contre le racisme à l'encontre des Noirs. «Nous serons aussi un pays où règne l'ordre public», a-t-il dit dans son discours qualifié d'approximatif où il n'a pas aussi raté l'occasion de s'attaquer à sa rivale démocrate, accusée d'être responsable de ce qui se passe dans le pays. «C'est l'héritage d'Hillary Clinton : mort, destruction, terrorisme et affaiblissement.» «Notre convention survient à un moment de crise pour notre nation. Les attaques contre notre police et le terrorisme dans nos villes menacent notre mode de vie», a mis en garde Donald Trump. «J'ai un message pour vous tous : le crime et la violence qui frappent aujourd'hui notre nation prendront fin bientôt. Le 20 janvier 2017 (le jour de l'investiture du prochain président, ndlr), la sécurité sera restaurée», a-t-il promis. Tout en promettant aussi «générosité et chaleur», Trump qui ne s'est pas départi de son discours raciste promet aussi des «mesures» contre l'émigration. «On va construire un grand mur à la frontière pour stopper l'immigration illégale», assène-t-il, bien qu'une certaine hostilité fut visible même lors de la convention qui a été aussi l'occasion d'introniser celui qui sera le vice-président des Etats-Unis en cas d'élection de Donald Trump : Mike Pence. Proche de la droite évangéliste, plutôt hostile à Trump, le gouverneur de l'Indiana a été choisi pour tenter d'unifier le parti. «Un choix par défaut», commente-t-on. De nombreux médias américains ont rapporté que Trump était contre et menaçait même de faire machine arrière mais il a été dissuadé la veille de sa nomination par ses conseillers. Les démocrates qui n'ont pas encore tenu leur convention ne sont pas restés silencieux. «Nous valons mieux que ça», a commenté Hillary Clinton sur Twitter, en réponse au discours de son rival dans la course à la Maison-Blanche. Au candidat républicain qui affirmait aux électeurs américains «Je suis votre voix», Hillary Clinton a répondu dans un autre tweet : «Vous n'êtes pas notre voix», avant de l'attaquer sur le mur qu'il compte construire à la frontière : «Oui, nous construirons un mur entre toi et la Présidence, Donald Trump.» La course est déjà lancée.