Alger dispose depuis plusieurs années d'un programme de création de cinq centres d'enfouissement techniques des déchets (CET). A ce jour, sur les cinq décharges contrôlées prévues, seules celles de la commune de Ouled Fayet est en exploitation. La wilaya compte inaugurer le centre d'enfouissement technique (CET) de Staouéli avant la fin du mois. L'information a été donnée mardi par le directeur de l'environnement de la wilaya, Messaoud Tebani, dans une déclaration au Temps d'Algérie. A quelques jours du démarrage de cette décharge contrôlée, la wilaya ne serait pas encore fixée sur la nature des déchets qui y seront transférés. «Il est encore trop tôt d'en parler», estime M. Tebani qui est à la tête de la direction de l'environnement depuis le 1er septembre 2008. Il ajoute toutefois que la question sera tranchée «en temps opportun».Selon un document mis en ligne sur le site du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, il a été précisé que ce CET s'étale sur une superficie de 8 hectare et sa réalisation a coûté la somme de 250 millions de dinars. Selon l'Agence nationale des déchets (AND), cette décharge «recevra les déchets non recyclables». Son aménagement a été lancé en prévision de la mise en place d'un nouveau système de collecte des déchets solides urbains appelé «tri sélectif». Début 2008, Staouéli a été retenu par l'AND comme «ville pilote» pour le lancement de cette première expérience. Pour le moment, l'agence n'a pas encore fait le point sur la mise en place de ce dispositif de collecte à la source des ordures ménagères. Le CET de Staouéli fait partie d'un plan global tracé en 2002 par le ministère de tutelle baptisé «Programme de gestion des déchets ménagers (Progdem)». Le Progdem préconise, selon le ministère, la création quatre-vingts CET à travers le territoire national, dont cinq dans la capitale. A ce jour, sur les cinq CET retenus, seul celui de Ouled Fayet est en exploitation, précise M. Tebani. Sa gestion est confiée à l'Epic NetCom, un établissement de wilaya. L'étude technique de ces décharges réglementées a été élaborée par la wilaya avec une assistance française. Ceci dit, malgré l'annonce officielle de sa fermeture faite en 2006 par Cherif Rahmani, la fameuse décharge de Oued Semmar continue de recevoir des déchets récupérés quotidiennement par les équipes de Net-Com qui interviennent dans 28 communes (sur les 57 que compte la capitale) et les services d'hygiène communaux là où cet établissement public n'intervient pas. La décharge publique de Oued Semmar a été ouverte en 1978. Le département que dirige M. Rahmani ambitionne de la transformer en jardin public. Trois ans après cette annonce, le projet d'aménagement est au point mort. «‘On ne ferme pas comme ça une telle décharge», avance le directeur de l'environnement de la wilaya.