Abdenour Hochiche est le directeur des Rencontres cinématographiques de Béjaïa. Il est également le président de l'association Projet'Heurts. Dans cet entretien, il nous parle des préparatifs pour la 14e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa, prévues du 3 au 9 septembre, et des nouveautés qui attendent cette édition. Nous sommes à un mois seulement de la 14e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa, comment vont les préparatifs ? Les préparatifs vont bon train, comme on dit. Nous travaillons à la fois sur les dernières retouches à apporter au programme, tout en ayant un œil sur l'aspect logistique de l'événement. Nous sommes attentifs aux dernières nouvelles pouvant émaner de la salle de la cinémathèque de Béjaïa quant à son équipement en DCP, nous croisons les doigts et espérons fortement que cette édition sera celle de ce bond qualitatif représenté par cet outil de projection. Nous sommes aussi attentifs aux nouvelles pouvant venir du ministère de la Culture concernant notre demande de financement, nous espérons être destinataires d'une réponse à la fois rapide et positive, à même de nous permettre de travailler tranquillement et sereinement. Qu'est-ce qu'il y aura de nouveau dans cette édition ? Souvenez-vous que l'année dernière, nous avions lancé le Béjaïa film laboratoire, cet espace dédié au financement des projets cinématographiques, pour cette édition, la nouveauté est la dotation de ce BFL de deux bourses. La première, dédiée à l'aide à l'écriture, portant le nom «Les ateliers sauvages - Hafid Tamzali», est dotée de 200 000,00 DA et une résidence d'écriture de 4 semaines, alors que la seconde, destinée à l'aide à la finition (montage) et qui porte le nom de «Mouny Berrah», l'illustre critique de cinéma disparue il y a quelques années, est dotée de 300 000 DA plus une résidence de montage de huit semaines (mise à disposition d'une station montage).Le concours est ouvert aux Algériens, aux Marocains et aux Tunisiens.Nous avons reçu une trentaine de projets pour l'aide à l'écriture et une quinzaine pour l'aide à la finition.Désormais, le BFL sera un axe très important dans notre travail. Nous voulons être une plateforme d'aide aux projets cinématographiques. Grâce à nos partenaires, les ateliers sauvages, l'IFA, l'institut Goethe, l'ambassade des Pays-Bas, une chambre à soi, nous avons pu monter cette première édition maghrébine et grâce à tous les autres qui, j'espère, seront intéressés par cette initiative, nous allons donner encore plus d'ampleur et de profondeur au BFL. Il y aura quoi au programme ? Nous serons fidèles à notre ligne éditoriale en mettant en place un programme à la fois éclectique et exigeant. Des regards cinématographiques et des univers les plus innovants. L'objectif de la programmation des RCB est d'établir un dialogue entre les cinéastes et le public, entre l'œuvre et ceux et celles qui la regardent. Le monde de la culture est touché par des restrictions budgétaires dues à la crise financière, est-ce que les RCB sont concernées ? Nous ne sommes pas une manifestation budgétivore, les RCB se font à moindre frais, aussi nous restons confiants puisqu'il ne pourrait exister de coupe dans une manifestation déjà financièrement pas trop exigeante.