Le conflit armé au Yémen, qui ne peut, certainement, pas être remporté militairement par les antagonistes, dure dans le temps et martyrise un pays pauvre, où les conditions de vie n'existent presque pas. L'Arabie saoudite, qui s'enlise au Yémen et qui refuse d'accepter ce constat, continue obstinément à mener des frappes aériennes qui ciblent souvent des civils, dont des femmes et des enfants. La monarchie pétrolière ne lésine pas sur les moyens pour continuer à mener la guerre à une population qui souffre de la faim et dont des infrastructures sont réduites à néant par une coalition dirigée par l'Arabie saoudite. D'après des médias, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme a annoncé, hier, que 200 civils yéménites avaient été tués et 500 autres blessés au cours de ces quatre derniers mois au Yémen. Les violences se sont intensifiées à travers le pays, où en seulement une semaine 50 personnes ont perdu la vie dans des affrontements. La porte-parole du Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani, a noté, d'après des médias, que juillet et août 2016 avaient été les mois les plus meurtriers. Elle a précisé que 8 enfants avaient été tués dans une attaque aux roquettes, le 5 juillet, à Maarib, tandis que 16 civils ont été tués lors d'un raid aérien, le 7 août, à l'est de Sanaa, la capitale. Tandis que l'ONU déploie des efforts pour trouver une solution pacifique et politique au conflit au Yémen, l'Arabie saoudite achète des armes, exprimant sa détermination à continuer la guerre contre le peuple yéménite malgré le nombre inquiétant de morts civils. L'Arabie saoudite a conclu, il y a quelques jours, un contrat pour l'achat de 130 chars Abrams, auprès des américains. Paul Ryan, du parti républicain, a dénoncé ce contrat et invité à l'annulation de la vente d'armes à la monarchie pétrolière. Précédemment, des ONG ont demandé à d'autres pays d'interdire la vente d'armes à l'Arabie saoudite. Le grand mufti de la monarchie pétrolière, Abdelaziz El Cheikh, a été sollicité par la monarchie pour lui venir en aide, financièrement. Le grand mufti a, d'après des médias, appelé les hommes d'affaires à participer financièrement à la guerre qui oppose l'Arabie saoudite au peuple yéménite. Le grand mufti n'a pas dénoncé le pilonnage de civils au Yémen par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite.