Un communiqué de la sûreté de wilaya d'Alger indique que 25 parkings sauvages ont fait l'objet d'un contrôle à la suite duquel 28 personnes ont été présentées devant la justice. Le même communiqué parle du traitement de 13 affaires liées au port d'armes prohibées et de 32 affaires ayant trait à la détention de drogue et de psychotropes ayant permis la mise en cause et l'arrestation de consécutivement 13 et 36 personnes. Dans le même registre, les éléments de la Sûreté nationale ont mis fin à 236 parkings anarchiques au niveau des plages de la capitale, opérations qui se sont soldées par l'interpellation de 266 personnes dont 136 ont été présentées par devant les juridictions compétentes. Sur un autre plan, 98 parasols et 34 chaises ont été saisis. Lors de cette dernière opération, 10 personnes qui s'adonnaient à la location illicite dudit matériel ont été arrêtées et présentées devant la justice. Au-delà de ces chiffres et surtout des efforts méritoires de la DGSN dans la lutte contre les fléaux sociaux et l'engagement total de ses éléments pour assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens, une question devrait interpeller les pouvoirs publics quant à l'organisation et la réglementation de l'activité de gardien de parking dans les rues. On le sait maintenant, et c'est un secret de Polichinelle, l'incapacité des autorités à construire assez de parkings pour régler le problème de stationnement dans les grandes villes et de surcroît la capitale. Des raisons bien évidentes ont fini par remonter à la surface et expliquer cette incapacité. Manque de foncier notamment au centre-ville, contraintes financières surtout dans la conjoncture actuelle, rareté des entreprises qualifiées, etc. Sur les six parkings lancés dans la capitale et sa périphérie d'une capacité de 700 à 900 places chacun, la moitié est toujours non opérationnelle. L'inscription date de 2008. A titre d'exemple, le parking de Sidi Yahia confié à la défunte Batigec traîne depuis 2011. Il reste donc les parkings dits de rues. Hormis quelques rares APC, leur gestion relève de la trique. Un diktat imposé par des voyous qui se sont accaparé des espaces publics et obliger les citoyens à payer rubis sur l'ongle le droit au stationnement aussi court soit-il. C'est de l'extorsion pure et simple. Et gare aux récalcitrants. Beaucoup d'entre nous ont vécu au moins une fois la mésaventure de s'accrocher avec ces jeunes au gourdin. Pour d'autres, c'est la menace à l'arme blanche. Usage des armes blanches, trafic de drogue et de stupéfiants sont devenus monnaie courante chez ces gardiens autoconstitués. Les chiffres avancés par la police sont assez clairs pour tirer la sonnette d'alarme. Il apparaît donc nécessaire de mettre de l'ordre dans une activité même si elle ne devrait pas exister. Pour réglementer cette activité, des APC ont eu recours à l'encadrement des jeunes en les dotant d'un badge et en délimitant par des panneaux l'aire de stationnement à garder. C'est plutôt rassurant cette méthode puisqu'elle permet de travailler dans un cadre réglementaire où l'automobiliste reçoit un ticket de garantie valable en cas de réclamation. Le gardien est désigné par la commune après une enquête des services de police à son sujet. De l'avis des citoyens, cette méthode reste la meilleure voie pour garantir la sécurité de leurs biens. A condition que le gardien fasse son travail correctement. Des cas de vols ou de détériorations ont été signalés lorsque le gardien s'assoupit ou quitte les lieux pour quelque temps. Mais toujours est-il qu'une situation sous contrôle ne dégénère pas, contrairement à celle qui ne l'est pas. Et cela, les autorités de la wilaya le savent parfaitement.