Un groupement algéro-sino-thaïlandais a achevé le forage d'un puits de pétrole d'une production de 2406 barils/jour au sud de l'Algérie, a indiqué hier un communiqué de la compagnie algérienne Sonatrach. La compagnie nationale Sonatrach et ses partenaires CNOOC (Chine) et PTTEP (Thaïlande) ont annoncé hier avoir réalisé avec succès, depuis 2011, la campagne de forage du contrat de Hassi Bir Rekaiz (Bassin de Berkine, Hassi Messaoud). Le dernier puits de délinéation Bou Goufa-2 (BOG-2), foré dans la structure BOG-REZ a, selon la même source, atteint fin avril 2016 la profondeur de 4064 mètres et le test de formation effectué au niveau du réservoir Trias Argifeux Greseux Inférieur (TAGI), a donné lieu à une production de 15,9 M3/h (environ 2406 bl/jour) d'huile, précise un communiqué de Sonatrach, signalant que le débit de pétrole brut enregistré est «très satisfaisant». Avant d'achever l'opération de forage, Sonatrach, en association avec ses partenaires chinois et thailandais, avait annoncé la réalisation d'une découverte d'huile à l'issue du forage d'exploration Mouia Aissa-1 (MAS-1) dans le périmètre Hassi Bir Rkaiz (Blocs 443a-424a-414xt-415ext) situé dans le bassin de Berkine. Le puits d'exploration MAS-1 (Mouia Aissa-1) qui avait atteint la profondeur de 3.844 m dans le Grés d'El Atchane, a produit 34,73 m3/h d'huile à partir du réservoir Trias Argileux Gréseux Inférieur ( TAGI) avec une pression en tête de 2789 psi. Sonatrach et ses partenaires avait entrepris des travaux complémentaires sur cette découverte pour en apprécier l'étendue en vue de développer dans le sillage des projets inscrits dans le bassin de Berkine. Il est à rappeler que dans le cadre de ce contrat, Sonatrach est partenaire à hauteur de 51% avec CNOOC 24,5% et PTTEP à 24,5 en charge de l'operating. Depuis quelques années, la production algérienne des hydrocarbures, notamment de pétrole, a baissé, et les investissements dans le domaine ont également été revus à la baisse suite à la chute des prix du pétrole et à l'épuisement des stocks. Ceci dit, Sonatrach avait annoncé un retour progressif de la production et la reprise des investissements à compter de 2016. Se montrant optimiste et renvoyant d'un revers de la main les perspectives d'un avenir difficile pour Sonatrach, son PDG Amine Mazouzi a, lors d'une conférence de presse organisée le 26 juin dernier au siège de la compagnie, argué, chiffres à l'appui, que malgré la crise, son groupe a su maintenir le cap. Selon lui, 53,5 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) ont été vendus sur le marché national et 98,1 millions de TEP exportés, atteignant ainsi respectivement des taux de réalisation de plus de 100%. Se projetant dans l'avenir, le responsable de Sonatrach table sur une augmentation de ses exportations en hydrocarbures à 108 millions TEP en 2016 contre 98,1 millions TEP en 2015, soit une augmentation de 10%. Pour les résultats enregistrés sur les 5 premiers mois de 2016, Mazouzi trouve qu'ils sont «en parfaite harmonie avec les objectifs ambitieux que Sonatrach s'est fixés pour 2016 et qui répondent à un seul souci qui est le retour à la croissance».