Le général libyen, Khalifa Haftar, a été promu maréchal par des parlementaires de l'est de la Libye, quelques jours après la prise, par ses hommes, de quatre terminaux de pétrole récupérés d'une milice du gouvernement de concorde nationale de Tripoli. Khalifa Haftar, l'une des figures militaires les plus puissantes et controversées de la Libye, refuse de reconnaître les autorités de Tripoli, soutenues par l'ONU et plusieurs puissances étrangères. Il bénéficie du soutien du gouvernement rival basé à Tobrouk. C'est le seul homme dans l'histoire de la Libye promu au rang de maréchal, présenté aujourd'hui comme étant «incontournable» dans les négociations de paix. Des observateurs croient savoir que le général Haftar est soutenu par l'Egypte et le Tchad «contre les extrémistes» en Libye. Le Caire qui craint des attentats qui pourraient être préparés en Libye, miserait sur le général Haftar. Pour le général Haftar, le gouvernement de concorde nationale serait «radical», d'où le danger de confrontation. Le Tchad, qui combat les extrémistes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), aiderait le général Haftar contre les extrémistes en Libye. Haftar s'est rendu à N'djamena, capitale du Tchad, mardi 14 septembre. La communauté internationale qui soutient le gouvernement de concorde nationale menace de sanctions les personnalités politiques et militaires qui œuvrent contre l'instauration de la paix en Libye. Le danger de confrontation opposant les hommes du général et les forces du gouvernement de concorde nationale inquiète la communauté internationale. La confrontation pourrait opposer la communauté internationale, dont l'ONU, et les pays qui soutiennent le général Haftar. L'embrasement est redouté, tandis que le peuple libyen est dans une situation socio-économique dure, notamment avec la non-production de pétrole, principal revenu financier de ce pays. La communauté internationale demande au gouvernement de concorde nationale libyen de reprendre la production de pétrole compromise par l'occupation de terminaux de pétrole par les hommes du général Haftar. D'un autre côté, la confrontation opposant les forces du gouvernement de concorde nationale aux éléments de Daech est stoppée à cause des développements de la situation politique en Libye, caractérisée par l'attaque menée par les hommes du général Haftar. Le chaos en Libye a lieu depuis l'année 2011, avec une ingérence militaire menée par l'Otan. Le Parlement britannique a critiqué, il y a quelques jours, le rôle joué par l'ex-Premier ministre de ce pays, David Cameron, dans l'ingérence militaire en Libye. Sarkozy est dénoncé lui également pour cette ingérence militaire. Obama, lui, a exprimé ses regrets pour cette ingérence qui a profité à Daech. Depuis, les Américains mènent des frappes aériennes contre Daech en Libye pour tenter d'aider le gouvernement de concorde.