Le Conseil de la nation a organisé, avant-hier, une journée d'études sur la démocratie à l'occasion de la Journée internationale de la démocratie qui coïncide avec le 15 septembre de chaque année. Placée sous le thème «Quel avenir pour la démocratie, la démocratie 2030», cette rencontre a été animée par le recteur de la faculté de droit de l'université d'Oran, Nacereddine Bousmaha et le sénateur Mohamed Tayeb Laskri. Bousmaha a présenté une communication intitulée «Démocratie et Parlement : le rôle de la jeunesse à la lumière de la Constitution de 2016». Il a indiqué que la dernière révision de la Constitution rentre dans le cadre des réformes engagées par l'Algérie dont certaines ont été dictées par le «printemps arabe» que le pays à réussi à éviter. Il a expliqué que plus que toutes les autres Constitutions, celle de 2016 a accordé une place particulière aux jeunes, en évoquant le mot «jeunes» à huit reprises. Le recteur de la faculté de droit de l'université d'Oran a surtout insisté sur la création du Conseil supérieur de la jeunesse, au titre des articles 200 et 201 de la loi fondamentale. «La création de ce conseil est une nécessité inévitable», a-t-il appuyé, en faisant remarquer que la majorité des jeunes se désintéressent de la chose publique. Pour lui, la création de ce conseil intervenait pour corriger l'échec des partis politiques et de la société civile à mettre en œuvre les politiques destinées à la jeunesse. Il plaide pour que cet organe soit investi de la mission de motiver les jeunes à s‘intéresser aux questions publiques, de les prémunir contre l'extrémisme et les idéologies étrangères à la société algérienne et mettre au point des stratégies pour lutter contre l'immigration clandestine.