L'Algérie dispose d'une expérience pilote en matière de réinsertion des détenus, selon Mme Randa Abu El Housne, assistante du représentant permanent du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en Algérie. Le positif dans l'expérience algérienne est d'amener le détenu à travailleur et à produire dans le respect de ses droits, a indiqué Mme Randa Abu El Housne, en marge du séminaire national tenu à la cour de Batna sur ‘'la contribution de l'activité agricole à la réinsertion des détenus''. Elle a également estimé que cette expérience ‘'relie'' le détenu avec un secteur productif porteur d'énormes occasions pour une réinsertion sociale effective, a-t-elle ajouté, exprimant son admiration pour l'exploitation agricole relevant de l'établissement pénitentiaire ouvert de Boukaâbène, terre inculte, transformée par les bras des détenus en vergers verdoyants de pommiers et d'oliviers et plantes ornementales. «C'est sidérant. Ce que je vois est vraiment une expérience pilote», a-t-elle déclaré en marge de la visite effectuée à cette exploitation. Selon les explications données sur site par son directeur, Salah Amir, l'établissement pénitentiaire de Boukaâbène, ouvert en 2011, emploie 60 détenus, et ses produits sont dirigés vers les établissements pénitentiaires. Les responsables de l'établissement ambitionnent d'élargir la superficie de l'exploitation en dépendant à 50 hectares.