Devant la conjoncture économique actuelle marquée par la chute des prix du pétrole et les difficultés du marché de l'emploi, le ministère de la formation professionnelle a introduit cette année de nouvelles spécialités pour répondre aux besoins du développement économique. Il s'agit de l'élargissement de la formation à des spécialités nouvelles et insuffisamment développées jusque-là, comme l'utilisation des énergies renouvelables, l'environnement et le traitement des déchets, la téléphonie... Le but est de permettre aux jeunes de s'armer de nouvelles connaissances dans des domaines porteurs. Ainsi, la rentrée professionnelle qui a eu lieu hier a été marquée par l'ouverture de nombreuses spécialités allant dans le sens de diversifier les offres de formation. Il s'agit de mettre en adéquation la formation professionnelle avec le secteur de l'emploi, à la faveur notamment de l'amélioration de la prise en charge des actions de formation classées prioritaires par le gouvernement, à savoir l'industrie, le BTP, l'agriculture, l'hôtellerie et le tourisme. À ce titre, 7,5% de l'offre globale va au secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire, 15% à l'artisanat et l'hôtellerie et 20% aux métiers de l'industrie, selon les chiffres du ministère. À titre d'illustration, le gouvernement a décidé de développer des centres d'excellence dans six wilayas agricoles, l'année 2016 ayant enregistré 4000 diplômés en agriculture, 2000 en agroalimentaire et 1500 dans le secteur de la pêche. Selon le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, son département est en train de former des formateurs avec des compétences avérées pour une bonne qualité de l'enseignement. En ce sens, l'ensemble des wilayas au niveau national a élargi ses offres en matière de spécialités, sachant que la nomenclature nationale, qui compte plus de 440 spécialités, est constamment renouvelée par un réseau d'ingénierie pédagogique, en accord avec divers secteurs d'activité. Pour cette année, le secteur assurera 424 000 postes pédagogiques, dont 17 600 concernent les établissements privés de formation professionnelle. L'offre globale est de 296 000 postes de formation diplômante (70% par rapport à l'offre) et 128 000 postes de formation qualifiante (30% par rapport à l'offre). M. Mebarki a également relevé que la formation par apprentissage représente 52% par rapport à la formation diplômante et 37% par rapport à l'offre globale, alors que la formation résidentielle et la formation à distance représentent respectivement 26% et 2% par rapport à l'offre globale. Par ailleurs, M. Mebarki avait annoncé l'ouverture de nouveaux postes budgétaires pour couvrir les besoins des 15 nouveaux établissements et les nouvelles spécialités prévues cette année. «Nous avons 1500 formateurs qui vont être versés dans l'encadrement et qui viennent de terminer leur stage statutaire de formation complémentaire, mais nous avons également beaucoup de postes budgétaires de formateurs que nous allons recruter pour les nouveaux établissements et les nouvelles spécialités», avait souligné le ministre.