La production de blé dur enregistrée dans la wilaya de Constantine, au titre de la saison agricole 2015-2016, a connu une augmentation «sensible» par rapport à l'année dernière,selon le directeur des services agricoles (DSA) Yacine Ghediri. S'exprimant en marge d'une journée d'étude sur le réseau de recherche et de développement de la filière blé dur, organisée par la direction du secteur agricole avec la collaboration de l'université Mentouri, le même responsable a précisé que la production de blé dur recensée cette année dans la wilaya est estimée à 1,26 million de quintaux, contre 800 024 quintaux dénombrés au titre de la précédente campagne agricole (2014-2015). Plusieurs facteurs, dont les conditions climatiques favorables, l'organisation de journées de vulgarisation en direction des céréaliculteurs, la disponibilité des semences et engrais en quantités suffisantes et en temps opportun, le soutien du crédit R'fig et de l'importance de la superficie emblavée (47294 hectares contre 46400 hectares la saison dernière), sont à l'origine de cette augmentation de la production, a-t-il fait savoir lors de cette journée organisée à l'auditorium Mohamed-Seddik Benyahia sous le thème La relance de la filière blé dur, stratégie et perspectives.Le rendement moyen, calculé sur la base de la superficie emblavée cette année, a donné 26 quintaux par hectare. Un taux supérieur à celui enregistré lors de la récolte de la campagne dernière, et qui était de 23 quintaux/hectare, selon le même responsable. Soulignant la nécessité de consentir davantage d'efforts pour étendre l'irrigation d'appoint, M. Ghediri affirme que la hausse de la production a été le résultat d'une politique de l'encadrement technique et économique, ainsi qu'aux conditions météorologiques favorables. L'extension des surfaces céréalières irriguées par le système d'irrigation d'appoint est l'autre facteur qui a favorisé la hausse de cette production, a-t-il ajouté, notant que la superficie de blé dur qui a bénéficié cette année de ce système a atteint 595 hectares parmi la surface globale réservée à cette culture, contre 440 enregistrés lors de la campagne agricole précédente. Il a considéré cette option comme la mieux indiquée pour sécuriser la production, en plus des efforts nécessaires en matière de recherche et de développement pour améliorer la performance technique. Le recours à l'irrigation d'appoint devient indispensable afin de pallier un déficit hydrique qui peut survenir en phase d'installation et d'élaboration du rendement des cultures, notamment celles de base dont les céréales affectant ainsi la stabilité de la production d'une année à une autre, a indiqué de son côté le directeur de l'antenne locale de l'Institut national des recherches agronomiques (INRA) M. Amar Afroukh. L'intérêt de l'irrigation d'appoint permet d'augmenter sensiblement le rendement des céréales tout en assurant une autosuffisance alimentaire, aussi bien à l'échelle locale que nationale, a-t-il encore précisé lors de cette rencontre.