Des réunions bilatérales ministère-syndicats de l'Education auront lieu à partir du jeudi prochain, pour examiner l'état d'avancement des problèmes en suspens. S'agit-il d'une démarche visant à apaiser les esprits, en tentant de convaincre les syndicats qui s apprêtent à protester ? Pour les syndicats qui comptent enclencher une grève le 17 et 18 du mois en cours dans le cadre de l'intersyndicale, ces rencontres n'ont rien à voir avec leurs revendications dans le cadre de cette coalition. «Nos revendications relatives à la suppression de la retraite anticipée et l'avant projet du code du travail dépassent les prérogatives de la tutelle», a déclaré Kouider Yahiaoui, Secrétaire national e changer de l'organisation au sein du Syndicat national des travailleurs de l'Education(Snte). Il souligne, toutefois, qu'il sera question lors de ces rencontres, qui débuteront le 6 octobre en cours, d'aborder les dossiers en suspens et les problèmes posés au niveau de certaines wilayas. Les œuvres sociales, la médecine du travail et le statut particulier des travailleurs seront au cœur de ces discussions, qui les regrouperont avec le directeur des ressources humaines. Néanmoins, notre interlocuteur estime que l'examen des points convenus avec les représentants syndicaux doit se faire avec la ministre, ou son secrétaire général, et pas avec le directeur des ressources humaines Il y a des points qui ne rentrent pas dans les prérogatives de la direction des service des ressources humaines, soutient M Yahiaoui. Il cite, dans cette optique à titre d'exemple, le dossier de la médecine du travail. Cela tout en remettant en cause le travail des commissions chargées de la prise en change de ces dossiers. «Ce n'est que de la poudre aux yeux, ces commissions sont installées depuis plus d'une année, mais jusqu'a présent, il n'ya rien de concret», fustige-t-il. Revenant sur leur prochaine action dans le cadre de l'intersyndicale, le syndicaliste affirme que l'intersyndicale «ne lâchera pas, elle poursuivra sa mobilisation jusqu' au retrait du projet de la suppression de la retraite anticipée, qui porte atteinte aux intérêts des travailleurs. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation ( Cnapest), dont la rencontre avec la tutelle aura lieu ce jeudi, aspire avoir des réponses aux problèmes exposés, notamment par le corps enseignant. Il évoque dans ce sens, les retards accusés dans la promotion des enseignants aux postes de professeur principal et professeur formateur. «Le corps enseignant représente deux tiers des fonctionnaires du secteur, et le problème des 45 000 enseignants promus en 2016, n'est pas résolu dans certains wilayas», a indiqué Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest. Sur les problèmes marquant la rentrée scolaire, dont le manque d'encadrement et la surcharge des classes, M.Boudiba dira que son syndicat n'a jamais cessé de plaider pour les intérêts des élèves et de l'école. La preuve, d'après lui, la démarche de prévention adoptée par le Cnapest . «Nous avons prévenu la ministre du problème du déficit d'enseignants, celui des manuels scolaires et même de la précipitation qui a marqué l'élaboration des programmes de 2 eme génération», soutient le porte-parle du Cnapest.