La ministre de l'Education à la rencontre des syndicats Tentative d'apaisement à la veille de la rentrée des élèves, la ministre de l'Education nationale se réunira, aujourd'hui, avec ses partenaires sociaux. Comment atténuer la grogne sociale dans le secteur de l'éducation et assurer la stabilité de la rentrée scolaire? Pour tenter une réponse à cette question, qui revient à chaque rentrée scolaire, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a invité ses partenaires sociaux autour d'une table de discussion et d'information sur l'état d'avancement de la réalisation de leur plate-forme de revendications, pour aujourd'hui au siège de son département. 10 syndicats agréés prendront part à cette rencontre dont le résultat est d'une importance capitale pour le devenir de l'année scolaire qui s'annonce déjà conflictuelle. Lors de cette fameuse réunion, la ministre de l'Education tentera de convaincre ses partenaires sociaux d'adhérer et de s'impliquer dans la réussite de son programme de réforme de l'école algérienne. Contacté hier, le chargé de la communication du Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), Messaoud Boudiba, a affirmé que cette réunion est «une occasion de rappeler au ministère de l'Education ses engagements non tenus et ce que prépare la ministre de l'Education pour la réussite de la rentrée des élèves», selon M. Boudiba, le Cnapeste sera présent à cette rencontre avec «une plate-forme de revendications identique à celle des années précédentes. Les mêmes lacunes du passé, qui persistent encore, à présent nous n'avons reçu que des promesses de la part de la tutelle», en attendant les réponses de la ministre de l'Education avec «l'espoir de résoudre le calvaire des travailleurs du secteur», a-t-il souligné sans écarter l'éventualité d'un retour à la charge comme seule alternative pour faire valoir ses doléances», a-t-il souligné. Pour le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), l'heure est à la mobilisation de ses adhérents en vue de nouvelles actions de protestation afin de préserver les acquis sociaux des travailleurs et dénoncer les décisions unilatérales prises par le gouvernement concernant l'abrogation de l'ordonnance 97-13 sur le départ à la retraite proportionnelle, en plus des dossiers pendants que le ministère de l'Education n'a pas encore traités. Pour ce qui est de la nature des mouvements à venir, le syndicat indique que la décision n'est pas encore prise, il attend la réunion des 17 syndicats composant le front anti-suppression de la retraite proportionnelle le 17 septembre prochain. Parmi les points soulevés par le CLA durant ses précédentes rencontres avec la tutelle, on trouve l'accélération de la révision du statut particulier du personnel de l'éducation, la médecine du travail, la prime, et exige au ministère de tutelle de dévoiler le contenu du programme de la réforme qu'il compte opérer dès la rentrée scolaire. Pour sa part, la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, saisira cette occasion pour rappeler les réalisations dans son secteur et la présentation du bilan sur l'état l'avancement de ses concertations entamées depuis quelques mois avec la direction de la Fonction publique et le ministère du Travail, pour la prise en charge de la plate-forme de revendications de ses partenaires sociaux, et aussi de remettre le projet de la charte de déontologie pour la stabilité du secteur dont huit syndicats sur les 10 agréés ont paraphé le document il y a un an sur la table de négociations pour une première évaluation. Enfin, la ministre de l'Education se trouve face à une situation délicate, où elle doit assurer la prise en charge de la plate-forme de revendications des syndicats de son secteur qui ne cesse de s'élargir d'une année à l'autre et d'appliquer son programme de réforme du système éducatif, ce qui veut dire: faire face à la grogne islamiste qui maintient la menace de la perturbation de l'année scolaire juste pour faire barrage à l'application du programme de réforme en question. Sur un autre volet, plusieurs cadres du ministère de l'Education nationale ont été mis à la retraite et d'autres nommés à de nouveaux postes par un décret présidentiel paru au Journal officiel du 14 août dernier: Abdelmadjid Hadouas chef de cabinet du ministère de l'Education, Mohammed Brahim Salhi, directeur général de l'Institut national de recherche en éducation, sur sa demande, Mohammed Ider, chargé d'études et de synthèse, remplacé par Farid Benramdane, Brahim Abassi, directeur de l'enseignement fondamental, admis à la retraite, Mohamed Boualemallah, nommé directeur du développement des ressources pédagogiques et didactiques, Abdelhamid Drias, désigné sous-directeur du suivi de la gestion des fonctionnaires des services déconcentrés; Mohammed Fatih Merad, est nommé directeur de l'enseignement fondamental au ministère de l'Education nationale.