Le représentant du ministère public près le tribunal de Bordj Ménaïel, à l'est de Boumerdès, a requis une peine de quatre (04) ans d'emprisonnement assortie d'une amende de cinq millions DA à l'encontre de l'actuel P/APC d'Ouled Aissa, apprend-on de source locale. L'élu en question est poursuivi dans une affaire de détournement de deniers publics et non-respect du code des marchés publics en vigueur, notamment la loi N° 10-11 du 22 juin 2011 relative à la commune et au code des marchés. Le verdict de tribunal concernant cette énième affaire sera prononcé le 10 octobre, a-t-on appris de sources judiciaires. Selon le code des communes, notamment dans son article 43, «l'élu faisant l'objet de poursuites judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics (…) est suspendu par arrêté de wali, jusqu'à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente». Cet élu du peuple, issu des élections locales et législatives de 2012, est le quatrième P/APC à avoir des «problèmes» avec la justice en raison de la mauvaise gestion et du non-respect du code des marchés. En juin, le wali de Boumerdès a mis fin aux fonctions du P/APC de Zemmouri, de élu FLN, pour avoir établi des résidences non conformes. Celui de la commune de Boumerdès, d'obédience FFS, a été suspendu des suites de poursuites judiciaires. Ce maire a été acquitté par les autorités judiciaires mais n'a toujours pas rejoint son poste comme stipulé par la loi, notamment l'article 43 du code communal. Les P/APC de Souk El Had et de Khemis El Khecha ont également été suspendus par le wali de Boumerdès pour pratiquement les mêmes raisons.