L'affaire de la suspension du président de l'APC (FFS) de Boumerdès, M. Aït Si Larbi, et les réactions qu'elle a suscitées, révèlent tout le mal et les luttes d'intérêt qui rongent l'APC depuis son élection en 2012. Cette décision, prise suite aux poursuites judiciaires enclenchées contre le maire, n'a pas été du goût des militants et cadres locaux du FFS. Hier, un sit-in a été organisé par ces derniers devant le siège de l'APC pour dénoncer «la destitution de leur camarade de lutte». M. Aït Si Larbi est poursuivi pour «non-dénonciation d'un délit commis en août dernier, pendant son congé, par un agent de la commune». Il a été relevé de son poste conformément à l'article 43 qui stipule que «l'élu faisant l'objet de poursuites judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics (…) est suspendu par arrêté du wali, jusqu'à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente». L'élu devant assurer l'intérim a été installé hier vers 17h par l'Assemblée. Il s'agit de Djamel Baouali, un fonctionnaire de la commune d'obédience RND. Il est à rappeler que pas moins de 12 présidents d'APC ont été suspendus de leur poste ces quatre dernières années en raison de plaintes déposées à leur encontre pour des affaires liées, notamment, au non-respect de la réglementation en vigueur dans l'octroi des marchés publics. Certains considèrent ces suspensions comme un abus d'autorité et une violation du principe de présomption d'innocence, alors que d'autres les voient comme une solution contre les maires qui piétinent les lois de la République dans l'exercice de leur fonction.