Le wali de Boumerdès, Mme Nouria-Yamina Zerhouni, semble ne pas badiner avec l'application de la loi, en appliquant à la lettre l'article 43. Ainsi, une semaine après la suspension du P/APC de Boumerdès, c'est le maire de la localité de Souk El Had et deux membres de l'exécutif communal qui viennent d'être relevés de leurs fonctions en attendant le verdict de la juridiction compétente. Pour rappel, le maire (PT) serait au cœur d'une accusation de mauvaise gestion de deniers publics, introduite par deux membres de l'exécutif communal, issus de son propre parti, qui ont déposé plainte contre lui auprès du procureur du tribunal de Boudouaou, en l'inculpant formellement de falsification de procès-verbaux et d'attribution illégale de marchés publics. Le maire est également soupçonné par ses pairs de non-respect de la réglementation en vigueur concernant l'octroi du marché relatif à l'installation d'un panneau électronique au siège de l'APC, s'élevant à 93 millions de centimes, somme jugée excessive par les deux élus. Pour rappel, pas moins d'une dizaine de maires ont été suspendus de leurs fonctions pour mauvaise gestion des affaires publiques, dans la wilaya de Boumerdès, durant ces deux dernières décennies, conformément à l'article 43 du nouveau code communal qui stipule que «l'élu faisant l'objet de poursuites judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics est suspendu par arrêté du wali jusqu'à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente».