Lors de sa session ordinaire d'automne tenue avant-hier à l'hémicycle Aïssat-Rabah, l'Assemblée populaire de wilaya (APW) a dressé l'état des lieux du secteur de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur qui ont été passés au peigne fin par les élus et les responsables concernés de l'exécutif local. La cérémonie a été présidée par le P/APW, Mohamed Klalèche, et le secrétaire général de la wilaya, M. Tibourtine, le représentant du nouveau wali nouvellement désigné à la tête de la wilaya, Mohamed Bouderbali. Lors de son allocution, le P/APW a dénoncé solennellement le marasme dans lequel patauge ces dernières années le secteur de l'éducation nationale ainsi que celui de l'enseignement supérieur et le manque d'enseignants et de directeurs qui perdure dans certains établissements scolaires. Pour lui, la rentrée 2016/2017 comme les précédentes n'a rien apporté de nouveau si ce n'est les perpétuels et les mêmes problèmes qui ressurgissent. «Rien n'a été fait pour ces secteurs névralgiques au moment où notre wilaya est classée dans le podium aux résultats des examens de fin d'année tous cycles confondus», a-t-il déploré. Ainsi, les élus ont remis en cause les conditions dans lesquelles s'est déroulée l'opération de recrutement des enseignants qui ont passé le concours de l'éducation nationale. Pour se justifier, le directeur local de l'éducation nationale, Djamel Belkadi, a fait savoir que l'opération de placements des enseignants lauréats de ce concours s'est déroulée dans la transparence absolue. Idem pour le placement des enseignants qui sont dans les listes d'attente. «Aucun cas de passe-droit n'a été enregistré. Nous avons installé une commission d'enquête chargée du suivi de cette opération de recrutement. Je dirai que 2347 enseignants ont été recrutés cette année, tous cycles confondus», tout en précisant que l'opération de placement des enseignants en listes d'attente est toujours en cours. «Au 31 août denier, nous avons recensé 1200 enseignants partants en retraite. Ceci dit, nous avons des postes vacants, ce qui nous a conduit à recruter ces enseignants des listes d'attente. A ce jour, nous avons appelé 1000 enseignants de ces listes», a-t-il annoncé. S'agissant du recours au placement des enseignants venus de certaines wilayas limitrophes pour enseigner certaines matières, notamment l'informatique et comptabilité, le premier responsable du secteur déclare : «nous avons pris cette initiative parce qu'il n'y a pas d'enseignants lauréats dans ces matière issus de la wilaya». Djamel Belkadi a rassuré qu'aucune pression n'a été enregistrée cette année, à l'exception de certaines écoles qui ont enregistré un grand afflux d'élèves. A ce titre, il a cité le lycée de Fréha et celui de Boudjima. Il a rassuré que cette pression prendra fin une fois que le nouveau lycée mis en service d'une manière effective avant le 31 décembre de l'année en cours. Quant aux établissements du cycle secondaire qui ont connu une pression, il a cité le CEM d'Ath Ziki, celui de Agoussim dans la commune de Illoula Oumalou et aussi celui de la commune d'Aït Mahmoud (Beni-Douala). S'agissant des groupes scolaires, il a cité l'école primaire de Aïn-El-Hammam, Tazrout, Tamda, Beni Douala et celle sise dans la zone de dépôt au chef-lieu de la wilaya. Lors de son intervention, le président de la commission éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle, M. Malki, a fait savoir que deux lycée sont prévus à la réception pour combler le déficit. Il s'agit des lycées de Makouda et de Aït Toudert dans la commune de Ouacif. Nous avons appris également que dans le secteur de l'enseignement supérieur, 4500 places pédagogiques seront réceptionnées d'ici la fin du mois en cours au niveau du pôle universitaire de Tamda. Le projet a connu un retard considérable.