Une semaine après la réunion informelle de l'Opep, tenue à Alger, le pays organisateur et le plus grand pays producteur du cartel se sont félicités de la réussite de la rencontre. En recevant l'ambassadeur d'Arabie saoudite, Sami Benabdellah Essalah, le ministre algérien de l'Energie, Noureddine Boutarfa, s'est dit satisfait des décisions qui se sont dégagées de la rencontre. Lors des entretiens, les deux parties «se sont félicitées du bon déroulement de la 15e réunion ministérielle du Forum international de l'énergie (IEF15) et de la réussite de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)», a indiqué un communiqué du ministère. Boutarfa et le diplomate saoudien ont également passé en revue l'état des relations de coopération bilatérale en insistant sur «la nécessité de leur renforcement dans les domaines des hydrocarbures, notamment dans la pétrochimie et le raffinage», a ajouté le communiqué. La réunion extraordinaire de l'Opep d'Alger a décidé de baisser la production. Parallèlement à son entretien avec l'ambassadeur saoudien, Boutarfa a annoncé dans une interview accordée à la chaîne Ennahar TV qu'une réunion entre les pays membres de l'Opep et non-Opep se déroulera dans les jours à venir à Istanbul (Turquie). «Une réunion informelle OPEP et non-OPEP est programmée en marge du Congrès mondial sur l'Energie d'Istanbul en Turquie, qui aura lieu du 9 au 13 octobre», a révélé le ministre. Selon lui, tout est désormais «facile et possible» puisque les pays membres de l'Opep se sont entendus et ont la volonté commune d'aller vers une stabilité du marché, n'excluant pas une baisse plus importante de la production, puisque, d'après lui, 700 000 barils ne suffiraient pas à atteindre un prix entre 50 et 55 dollars le baril. Le 28 septembre dernier, les ministres du Pétrole et de l'Energie des pays de l'Opep réunis à Alger sont tombés sur un accord pour limiter leur production entre 32,5 et 33 millions de barils/jour, contre 33,24 mbj. Une décision qui a eu un effet positif sur les prix qui se sont stabilisés depuis autour de 50 dollars/baril. Les pays OPEP et non-OPEP souhaitent avoir un baril entre 50 et 60 dollars pour permettre aussi bien aux économies de leur pays qu'à l'industrie pétrolière de continuer à tourner. La Russie fait reculer les prix Les prix du pétrole reculaient hier en cours d'échanges européens après avoir atteint des niveaux plus hauts en cours de séance, le ministre russe de l'Energie douchant les espoirs d'accord sur la production la semaine prochaine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 52,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 37 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance reculait de 19 cents à 50,25 dollars. Vers 07h30 GMT, le Brent a atteint 52,84 dollars et le WTI 50,74 dollars, s'approchant de leurs plus hauts niveaux de l'année atteints en juin, à 52,86 dollars pour le Brent et à 51,67 dollars pour le WTI. Les cours de l'or noir profitaient en début de séance des espoirs sur une réunion officieuse des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), en marge d'un sommet sur l'énergie qui doit se tenir à partir ce week-end à Istanbul. «Le pétrole a été soutenu par la baisse des stocks américains (selon des données publiées mercredi par le Département américain de l'Energie), et l'accord de l'Opep revient désormais au centre de l'attention», commentait Michael van Dulken, de Accendo Markets. Les responsables de l'Opep auraient pu profiter de leur présence à Istanbul pour clarifier l'accord trouvé la semaine dernière à Alger pour limiter la production et ainsi équilibrer un marché dont la demande croît avec moins de vigueur. Mais la Russie, un des plus grands producteurs mondiaux et qui ne fait pas partie de l'Opep, aurait d'ores et déjà écarté l'idée d'un accord à Istanbul. «Il s'agira uniquement de discussions», a déclaré le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, à l'agence Bloomberg. Plusieurs analystes soulignent depuis la semaine dernière la position ambiguë de la Russie qui a produit à des niveaux record en septembre.