La sélection nationale de football a raté son premier grand rendez-vous dans les éliminatoires du Mondial 2018, l'objectif principal assigné par la FAF au nouveau sélectionneur national, Milovan Rajevac. L'EN s'est contentée d'un nul (1-1) heureux face à son homologue camerounaise qui demeure sa bête noire. On avait un grand espoir de voir les Fennecs vaincre le signe indien et dompter enfin les Lions camerounais, mais le beau rêve n'a duré que 23 petites minutes. Les Camerounais ont vite remis les pendules à l'heure et répliqué au but de Soudani. Grosse a été la déception dans le camp algérien et dans les travées du stade Mustapha-Tchaker, qui a renoué, dimanche soir, avec l'ambiance des grands jours. «On est déçu d'avoir perdu deux points. On a tout de même un point qu'il faut compter. Il reste beaucoup de points à prendre et les chances sont égales pour tout le monde. On a abordé ce match pour le gagner, mais ça n'a pas malheureusement été le cas. Les joueurs ont fait de leur mieux pour bien entamer cette campagne, et c'est tout à fait normal que nous soyons tous déçus», a déclaré en conférence de presse Milovan Rajevac qui a raté son premier test grandeur nature avec le onze algérien, auteur dimanche soir de l'une de ses piètres prestations dans son jardin fétiche de Tchaker. Les camarades de Medjani ont bien entamé la partie, mais le but inscrit d'entrée par l'inévitable et très opportuniste Soudani a eu l'effet inverse et fait sortir les Verts du match. «Il faut que je refasse le match dans ma tête pour savoir pourquoi on a eu cette baisse dans le rythme de jeu après le premier but. J'étais étonné par le jeu long qu'on a utilisé. Ce n'est pas notre jeu. Les camerounais étaient bien positionnés sur le terrain, c'est ce qui a peut-être poussé nos joueurs à sauter le milieu de terrain. On n'a pas construit de jeu comme d'habitude. Cette sélection algérienne n'est pas une équipe défensive. A la mi-temps, j'ai essayé de recadrer les lignes, j'ai demandé aux joueurs d'être plus compacts, de défendre en bloc. Je pense qu'on a eu quand même du jeu sur le plan offensif en deuxième mi-temps, mais sans parvenir à reprendre l'avantage», a expliqué Rajevac qui ne blâme pas le jeune latéral droit, Mehdi Zeffane, plus gros flop de la rencontre et maillon faible de la défense algérienne. «Il est vrai qu'on a eu beaucoup de problèmes sur le côté droit, mais on ne peut tout mettre sur le dos de Zeffane. Les camerounais ont beaucoup utilisé ce côté droit. On a eu deux stages pour l'instant, on n'a pas eu beaucoup de temps pour tout corriger», précise le Serbe, qui aura du pain sur la planche, surtout que ses choix sont contestés au sein même de la sélection. Il a en effet confirmé que certains joueurs, (on parle notamment de Brahimi et Feghouli) étaient mécontents de ne pas figurer dans le onze de départ dans ce premier match dans les qualifications au Mondial russe. «Tout le monde souhaite jouer et participer aux matches. J'ai opté pour les mieux en forme. J'ai décidé d'aligner les joueurs qui sont prêts pour ce match sur tous les plans», a-t-il précisé, tout en se tournant désormais vers l'autre choc contre le Nigeria, le 12 novembre à Uyo. «On pense déjà au match du Nigeria. Le temps presse et on doit corriger nos lacunes pour avoir une meilleure équipe face au Nigeria et à la phase finale de la CAN 2017. On fera tout pour mettre une équipe beaucoup plus forte», promet le driver des Verts pour lesquels la défaite est interdite le mois prochain en terre nigériane.