L'actrice algérienne Tassadit Mandi a reçu, la semaine dernière, le prix de ‘'la meilleure interprétation féminine'' pour son rôle dans le film Paris la blanche au Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz 2016, en France. Le même film, du genre dramatique, réalisé par Lidia Terki, a reçu également ‘'le prix du jury France bleu''. Tassadit Mandi a avoué être émue par le scénario, ce qui l'a poussée à donner le meilleur d'elle-même. Ces efforts n'ont pas échappé aux regards des membres du jury du festival. Ce long métrage qui sortira dans les salles en France le 17 avril 2017 promet d'être un beau succès. «Sans nouvelles de son mari parti travailler en France dans les années 1970, Rekia quitte le village de Kabylie où elle vit. Elle traverse la méditerranée et se retrouve dans les banlieues parisiennes pour chercher et ramener Nour au village. Mais l'homme qu'elle finit par retrouver dans un foyer d'anciens travailleurs immigrés à la retraite a changé. Son héros, l'ancien combattant des maquis, celui qui était revenu au village pour la dernière fois il y a quatre ans, est devenu un étranger», écrit-on dans le synopsis du film. Tassadit Mandi a su bien séduire, à travers le rôle principal qu'elle a joué, les membres du jury qui semblent la découvrir. «Elle n'est pas encore très connue du grand public, mais une fois qu'on l'a vue sur un écran, confondante de naturel, bouleversante de sincérité et d'intensité, à la fois d'un humanisme sans faille et d'un pragmatisme à toute épreuve, elle devient inoubliable. Il suffit de la rencontrer pour comprendre pourquoi elle rend indélébile tous ses rôles : son regard a, au naturel, un magnétisme auquel il est impossible de résister. C'est un regard constitué de douceur et de force, de compassion et d'intransigeance, de grande sagesse et de douce folie. Et face à lui, on se dit qu'au fond, Tassadit Mandi et tous ses personnages de ciné, ne sont en réalité qu'une seule et même femme», peut-on lire sur le site du festival qui l'a primée. L'actrice, toute heureuse de cette consécration, a dédié sont trophée bien mérité à son «père, à toute la Kabylie dont je suis originaire, à Ath Yenni ma région natale et à toute l'Algérie et aussi à la France». Très attachée à sa région natale, l'actrice a déclamé un beau poème qu'elle a elle-même écrit, et où elle déclare sa flamme éternelle pour la Kabylie.