Lors d'une visite du travail et d'inspection effectuée jeudi à Tizi Ouzou, le ministre de l'Environnement et Ressources en eau, Abdelkader Ouali, a annoncé le lancement d'une opération pilote de tri des déchets au niveau des villages de la wilaya. L'opération sera ensuite généralisée à l'ensemble des villages et quartiers des wilayas montagneuses du pays, a-t-il précisé. Le ministre dira que son département veillera à ce que tous les villages de la wilaya, au nombre de 1540, soient dotés de ce système de tri et ce, avec la contribution du mouvement associatif. Le ministre a instruit les représentants de l'Agence nationale de gestion des déchets et les autorités locales de valoriser le tri des déchets solides qui constituent une source de création de richesses et une matière première pour le développement de l'industrie. «Je préconise le tri sélectif pour que la collecte des déchets soit plus facile pour les investisseurs. Il faut passer de la vision environnementale vers un aspect attractif en matière d'économie et de création de richesses à partir des déchets solides qui constituent une matière première. Il faut savoir que les pertes budgétaires engendrées par la non-récupération de ces matières premières sont estimées à 30 milliards DA», a-t-il insisté, lors d'une visite au niveau du Centre d'enfouissement technique (CET) de Oued Falli. «Les Centres d'enfouissement technique doivent être une usine de production de richesses pour encourager le retour de l'investissement. Il faut que les politiques publiques mises à la disposition du citoyen et des opérateurs soient un levier pour améliorer la croissance économique et sociale du pays». En outre, le ministre a ordonné de réfléchir à l'incinération de déchets qui est, d'après lui, une stratégie productrice d'énergie et d'éléments constitutifs pour la production des matériaux de construction. «C'est insoutenable de continuer dans cette anarchie de gestion des CET», a-t-il soutenu. Et d'ajouter : «Après l'enlèvement des déchets, il faut passer à leur traitement. Aujourd'hui, la politique administrative doit aller vers un segment de producteur de richesses dans ce secteur de l'EPIC qui devra s'ouvrir aux investisseurs privés». il affirmera que 25 milliards de centimes de subventions sont alloués par les pouvoirs publics dans le cadre du développement des EPIC. «Il faut passer de la vision administrative vers la performance des EPIC et la revalorisation des déchets», a-t-il dit.