La revalorisation des droits TV anglais inquiète l'Espagne. Au cours des prochaines années, les clubs de Premier League vont se partager la bagatelle de 3,100 milliards d'euros lors de chaque exercice (1,600 milliards en Liga). De quoi leur offrir une manne financière supplémentaire non négligeable. Afin de conserver leurs meilleurs éléments, leurs homologues espagnols sont contraints d'offrir de nouveaux contrats à leurs protégés avec de fortes revalorisations salariales. Parmi eux, le Real Madrid possède la stratégie la plus agressive. La masse salariale du champion d'Europe s'apprête à s'épaissir de 31,4 millions d'euros cette année, rapporte As. Cette hausse se répartit sur les épaules de plusieurs joueurs. Toni Kroos et Luka Modric ont déjà rempilé alors que Lucas Vazquez s'apprête à les imiter. Le Real a perçu d'un mauvais œil l'intérêt de Manchester City pour le premier. Sa prolongation, qui ne semblait pas prioritaire, a donc été précipitée et son salaire est grimpé de 10,9 millions d'euros à 20 millions bruts par an. La même revalorisation accompagne le nouveau contrat de Luka Modric, jusqu'en 2020 également. Gareth Bale, qui négocie un nouveau bail, espère toucher au moins 15 millions d'euros nets, contre 9 millions actuellement. Quant à Cristiano Ronaldo (20,5 millions nets), sous contrat jusqu'en 2018, seule la durée de sa nouvelle union semble occuper les discussions. Le Real Madrid, qui a annoncé un chiffre d'affaires de 620 millions d'euros l'an passé, un record, possède des ressources suffisantes pour satisfaire à ses besoins. D'autant que la masse salariale globale de l'institution (équipe première, Castilla, personnel,…) a atteint 306 millions d'euros l'an passé, soit 49% de son revenu global. Un pourcentage inférieur aux 70% que préconise l'UEFA mais également à la limite que fixe la Liga (419 millions). Cette somme va passer à 338 millions d'euros cette saison. Le Real doit donc conserver des revenus similaires afin de conserver une marge de manœuvre financière suffisante.