Les malades souffrant de la lourde pathologie de la sclérose en plaque font face aux mêmes contraintes et difficultés de prise en charge réelle au niveau du CHU Docteur-Hassani. La rupture de médicaments, le manque de médecins spécialistes en neurologie et le manque des équipements de rééducation sont les principaux problèmes auxquels font face l'ensemble des malades qui adhèrent à l'association El Michkat de Sidi Bel Abbès. La présidente, Assia Zaïdi, a souligné que l'ensemble des personnes malades sont en difficulté, et leur état de santé se développe vers le pire. C'est d'ailleurs le cas de la majorité d'entre eux, car certains sont encore jeunes et espèrent stopper cette maladie à un certain stade qui leur permettra de garder l'espoir de se mettre debout et continuer à vivre avec moins de risque de se retrouver, un jour, sur un fauteuil roulant. Le manque de médecins neurologues au niveau du CHU est une grande préoccupation pour les malades, car sans spécialistes aucun médicament ne pourrait être prescrit aux patients, alors que la maladie se propage vite et peut, en quelques mois, créer une paralysie partielle. Le problème des équipements que la direction du CHU a promis aux malades, notamment ceux de rééducation et la piscine pour des séances de kinésithérapie ne sont toujours pas disponibles, sachant que même le médicament coûteux, Tysabri, connaît parfois des ruptures, et il n'y a que l'hôpital qui pourrait l'assurer, précise Zaïdi. Malheureusement, toutes ces préoccupations ont été à maintes reprises posées à la direction de l'hôpital, mais sans aucune suite, pendant que le nombre de malades progresse, sachant qu'une cinquantaine de cas sont déjà dans un état très critique et nécessitent une prise en charge urgente. Les membres de l'association lancent un appel aux autorités locales pour intervenir et venir en aide à cette frange fragile de la société.