Après avoir inauguré en octobre dernier une usine d'assemblage et de montage à Tiaret, Hyundai Algérie signera prochainement avec le Crédit populaire d'Algérie (CPA) une convention de financement bancaire accordé aux particuliers pour l'acquisition des véhicules produits localement par Hyundai Algérie, a indiqué la banque publique dans un communiqué. Pour rappel, le crédit à la consommation a été réintroduit l'an dernier pour les produits fabriqués en Algérie uniquement quel que soit le taux d'intégration. «Les entreprises dont les produits sont éligibles au crédit à la consommation sont celles qui exercent une activité de production ou de service sur le territoire national, qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers», avait indiqué le décret exécutif relatif au crédit à la consommation. L'usine, qui a une capacité de production de 60 000 unités pour l'année de son lancement, compte produire jusqu'à 100 000 unités à partir de la deuxième année. Les quatre modèles de ses trois lignes de montage sont Elantra, Santa Fe, i10 et Accent RB. Toujours dans le domaine de l'industrie automobile, trois nouvelles conventions portant promotion de la formation professionnelle dans le secteur automobile, dont une de dimension nationale, ont été signées avant-hier avec le secteur industriel à Oran en présence du ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki. Le premier accord signé à Oran consiste en une convention-cadre entre le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et Renault-Algérie, portant promotion de la filière carrosserie, peinture et tôlerie. Cette convention de dimension nationale porte sur la formation des formateurs dans le domaine de la maintenance des véhicules avec une avancée technologique, ainsi que la dotation d'ateliers spécialisés en matériel didactique adéquat. Le deuxième accord, de dimension locale, met en partenariat la Direction de la formation et de l'enseignement professionnels (DFEP) de la wilaya d'Oran et Renault-Algérie, mettant en application à l'échelle locale les objectifs définis dans la convention nationale, dont celui portant formation de 20 formateurs dans le domaine de la maintenance et de la carrosserie/peinture/tôlerie. La troisième convention met, quant à elle, en partenariat la DFEP d'Oran avec la société algéro-turque "Martur-Algérie" spécialisée dans la fabrication de sièges d'automobiles. Les accords ont été conclus lors d'une cérémonie tenue à l'Institut national spécialisé de formation professionnelle (INSFP) d'Es-Sénia, avec les sociétés partenaires Renault-Algérie et Martur-Algérie, spécialisées respectivement dans la construction automobile (usine de Oued Tlélat à Oran) et la fabrication de sièges de véhicules. Formation «Cette action intervient dans le cadre de la réalisation du programme du gouvernement en matière de formation de la ressource humaine qualifiée qui doit accompagner le développement économique du pays», a indiqué le ministre dans une allocution. Mebarki a mis l'accent dans ce sens sur la stratégie économique nationale axée sur «la production nationale et l'investissement, qu'il soit national ou étranger, ainsi que sur la formation d'experts, de ressources humaines qualifiées et capables d'accompagner le transfert technologique nécessaire et le développement économique et social du pays». «Le secteur de la formation professionnelle agit d'abord sur la formation des formateurs qui sont l'outil principal pour améliorer la formation des ressources humaines», a souligné le ministre avant d'insister sur «l'importance des équipements scientifiques, techniques et pédagogiques pour qu'ils soient à la mesure du développement technologique universel et, surtout, qui soient adaptés au développement des métiers». «La formation utile est au cœur de la stratégie du secteur de la formation professionnelle», a-t-il ajouté, précisant que cette démarche vise à «former les jeunes de manière à leur permettre de s'insérer facilement dans le monde du travail ou à monter leur propre activité professionnelle». Le ministre a également rappelé que son département s'attelle actuellement au développement de Centres d'excellence et ce, par la mise en adéquation des filières des établissements de formation avec les spécialités qui font l'essentiel du bassin industriel local. Il a cité dans ce sens l'exemple des wilayas de Constantine et de Bordj Bou Arréridj qui voient la mise en place de pôle d'excellence dans les domaines de la mécanique et de l'électronique, respectivement. Le DFEP de la wilaya d'Oran, Abdelkader Touil, a rappelé à cette occasion, que deux accords de coopération aux objectifs similaires ont été conclus la semaine dernière avec les sociétés Scania-Algérie et Legrand-Algérie, spécialisées respectivement dans la maintenance des véhicules industriels et le câblage électrique. En plus de l'INSFP d'Es-Sénia, deux autres établissements ont été visités par le ministre, à savoir le nouvel Institut d'enseignement professionnel d'Arzew spécialisé dans la maintenance des équipements industriels, et le Centre de formation Chibani Mustapha de Misserghine qui aspire à développer sa vocation au standard de Centre d'excellence dédié aux filières agricoles.