Damas pourrait ester en justice les responsables politiciens qui ont aidé des extrémistes ou qui ont pilonné les forces de l'armée gouvernementale. Le ministre syrien de la Justice a cité le pilonnage par l'armée américaine contre des militaires syriens. La frappe aérienne a tué 83 militaires encerclés par Daech. Les travaux du colloque juridique international stratégique de recherche, organisé par le ministère de la Justice en collaboration des ministères de l'Information et de la Culture, ont commencé hier à Damas sous le titre de «La souveraineté nationale syrienne face aux crimes de la coalition internationale américaine et la responsabilité de l'ONU et du Conseil de sécurité dans l'application du droit humanitaire international». Dans son allocution, qu'il a prononcée à cette occasion, le ministre de la Justice a précisé que «le ministère n'épargnera aucun effort dans la bataille juridique visant à poursuivre en justice les personnes impliquées dans le conflit en Syrie, et dans les crimes commis, en septembre dernier, par la soi-disant coalition américaine contre l'une des positions de l'armée arabe syrienne», écrit l'agence de presse Sana. Le ministre parlait de la «bavure» perpétrée à Deir Ezor par la coalition dirigée par les Américains en Syrie pour lutter contre Daech. Des militaires syriens encerclés par Daech ont été la cible de pilonnage de la coalition. Les Américains ont reconnu la «bavure» et pour la première fois depuis le conflit, Obama a exprimé des excuses auprès d'El Assad. La Russie a dénoncé la «bavure». Damas a estimé que l'attaque contre les militaires syriens était «préméditée» par Washington. Dans une déclaration à l'Agence de presse Sana, le chercheur Maher Attar, a fait noter que le colloque, qui prélude à la tenue de la Conférence mondiale sur le terrorisme, intervient pour exprimer la détermination du peuple syrien face au terrorisme. Les participants discuteront des axes relatifs au rôle des USA, la Turquie, et la France dans la région, de la Coalition des pays du Golfe, du rôle des Organisations dans les mesures économiques coercitives imposées au peuple syrien et des moyens d'attaquer en justice les pays et les personnes impliqués dans le conflit des tribunes nationales, écrit l'agence de presse Sana. Damas est confrontée, depuis 2011, au terrorisme aidé par certains pays du Golfe et nombre d'autres occidentaux. L'élection d'un nouveau président américain, augure d'une meilleure perspective pour la paix puisque Donald Trump a exprimé son refus de chercher à obtenir la chute d'El Assad et promis de combattre Daech en Syrie. La Russie accuse Obama de présenter des extrémistes comme étant des «opposants modérés», profitant à Daech.