Les Américains ont, pour la première fois depuis le déclenchement du conflit armé en Syrie, présenté des excuses au président Bachar El Assad. Il s'agit des frappes des forces de la coalition menées samedi contre l'armée syrienne, qualifiées par les USA de «bavure». Les USA ont présenté leurs excuses au président syrien, Bachar El Assad, pour les frappes menées samedi par des forces de la coalition contre l'armée syrienne, a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. «Oui, ils se sont excusés», a précisé Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne de télévision russe Vesti, répondant à une question visant à savoir si les USA avaient présenté leurs excuses à la Syrie pour l'incident de Deir Ezzor. Samedi, une semaine après la conclusion de l'accord Lavrov-Kerry sur la Syrie, plusieurs chasseurs de la coalition internationale anti-Daech ont frappé des positions de l'armée gouvernementale près de Deir Ezzor, faisant au moins 83 victimes. Or, la partie américaine a vite qualifié ce raid de «bavure», précisant qu'elle ignorait que ses frappes ciblaient les troupes gouvernementales, écrit l'agence de presse russe Sputnik. Le département américain a lancé, dans la foulée, une enquête sur cet incident, à laquelle participeront d'autres pays de la coalition. Commentant les frappes à Deir Ezzor, le ministère russe des Affaires étrangères avait auparavant estimé que les actions des pilotes étaient à la limite de la négligence criminelle et de la complicité directe avec le terrorisme. Les militaires syriens ciblés par les frappes aériennes menées par la coalition dirigée par les USA étaient encerclés par des extrémistes de Daech. Après l'attaque dans laquelle 83 militaires syriens sont morts, Daech a tenté de tuer les militaires syriens blessés. Les frappes aériennes menées par la coalition contre des militaires syriens ont profité à Daech, d'où la colère des Russes qui précisent que les Américains ont aidé cette organisation. Les frappes aériennes menées par la coalition dirigée par les Américains contre des militaires syriens ont accéléré la survenue de la fin de la trêve obtenue pourtant par Moscou et Washington après des négociations qui ont duré de nombreux mois. La Belgique appelle à faire la lumière sur l'attaque Qualifiées par les Américains de «bavure», les frappes de la coalition contre l'armée syrienne, dont la Belgique fait partie, ont duré pendant une heure et tué 83 personnes. Y avait-il des avions belges ? Bruxelles veut tirer l'affaire au clair. «Il faut faire toute la lumière sur le sujet», a déclaré le Premier ministre belge, Charles Michel, dans une interview au journal belge Le Soir, interrogé par les journalistes désireux de savoir si les F-16 belges pouvaient être impliqués dans le bombardement des forces syriennes près de la ville syrienne de Deir Ezzor. «J'assume comme Premier ministre, avec le soutien du Parlement, le fait que nos F-16 qui étaient déjà présents en Irak ont vu leur mandat élargi à la Syrie : on doit combattre les terroristes là où ils se trouvent», a-t-il poursuivi.