Pour le conflit syrien, tout se joue désormais à Alep, capitale économique du pays. Le gouvernorat qui se trouve à 35 kilomètres de la Turquie, offrant aux «rebelles» une opportunité d'acheminement d'armes, est important pour les extrémistes. Damas est consciente de l'enjeu et déploie de grands efforts, avec l'aide de la Russie, pour la reprise de ce gouvernorat. Les extrémistes qui occupent Alep depuis 2012 sont aujourd'hui encerclés par l'armée gouvernementale. Damas et Moscou ont ouvert des couloirs pour le passage des civils et la remise des armes des extrémistes. C'est le désarroi parmi une certaine presse qui ne souhaite pas la défaite des extrémistes. Damas et Moscou ont créé des couloirs pour permettre aux civils de quitter le gouvernorat, tandis qu'El Assad a décrété une amnistie pour les extrémistes qui souhaitent déposer les armes. Ces initiatives ont permis à de nombreux civils du gouvernorat d'Alep, qui compte 250 000 habitants, de quitter cette région et à des extrémistes de se rendre. Les criminels du Front El Nosra, organisation qui a changé récemment d'appellation pour devenir Front Fateh El Sham, sans changer ses méthodes criminelles, tente des contre-attaques dans le but de se débarrasser de l'encerclement. Des accrochages ont lieu opposant les extrémistes à l'armée syrienne aidée par la Russie. Les civils sont pris en otage par les extrémistes qui empêchent les habitants de quitter le gouvernorat. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé la Syrie et la Russie à la «retenue». La Russie a réagi. «Dès qu'il y a eu de réels progrès dans les combats contre les terroristes, réalisés par le gouvernement syrien et l'armée avec notre soutien, les Américains ont commencé à recourir à des méthodes incorrectes, demandant que nous arrêtions de combattre les terroristes», a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères Serguéi Riabkov à l'agence RIA-Novosti. La Russie et les USA tentent de relancer les négociations de paix en Syrie et luttent contre les extrémistes de Daech. La Russie coopère avec le gouvernement de Damas, tandis que les Américains mènent une coalition internationale contre Daech. Moscou a proposé à Washington la coopération dans cette lutte. Une partie de la presse occidentale est dans le désarroi depuis l'encerclement d'Alep par l'armée syrienne, aidée par la Russie. Des titres de presse tentent de présenter les extrémistes en Syrie comme étant «victimes» de l'armée syrienne et de la Russie.