La sélection algérienne d'escrime a récemment terminé à la 10e place par équipes lors d'une étape de coupe du Monde de sabre masculin tenue à Dakar, et ce, après avoir réussi à prendre le dessus sur son homologue du pays hôte, le Sénégal, sur le score de 45 à 40. Cette année, l'Algérie abritera encore une fois une des étapes de coupe du monde. Raouf Bernaoui, président de la Fédération algérienne d'escrime, nous en parle. Un bon classement au mondial, cela dit une bonne marge de progression depuis les JO ? C'est un bon classement surtout que l'escrime nationale est en phase ascendante, les athlètes ressentent cette progression, je dirai en substance, que c'est avec ce genre de compétitions qu'on peut évoluer. Après avoir battu le Sénégal, les verts avaient raté de peu une victoire face aux Japonais, pour un meilleur résultat, hélas ? Effectivement, nous avons affronté le Japon pour essayer de décrocher la 9e place, hélas, ils ont été meilleurs que nous, avec un résultat sans appel de 45 à 18 ; nous nous sommes contentés de la 10e place avec 24 points. Y a-t-il eu les meilleurs dans cette étape ? Cette étape a vu les meilleurs y prendre part, à citer au passage l'Italie 2e avec 52 points, une bonne formation Coréenne du Sud qui s'est emparée de la 3e marche du podium avec 40 points, devançant la Hongrie (4e), la France (5e), la Grande-Bretagne (6e), les Etats-Unis (7e), l'Allemagne (8e), le Japon (9e) et l'Algérie (10e), dans un tournoi remporté par l'Iran avec (64 points). La surprise, c'est l'Iran, n'est-ce pas ? Oui et non, l'Iran est en pleine progression ; c'est une nation avec laquelle il va falloir compter dorénavant et lors des prochaines grandes compétitions, l'escrime est devenue une discipline très pratiquée en Iran. Qu'est-ce qui manque justement à notre pays pour une meilleure pratique ? Sans hésiter, je dirai l'infrastructure ; le manque criant de salles appropriées à l'escrime nous fait défaut, même si ces dernières années, il y a eu des progrès enregistrés dans ce sens ; l'escrimeur, à l'image des autres sports, doit s'entraîiner sans relâche et surtout dans une salle qui convient à sa spécialité. Quels sont les athlètes qui nous ont valu des satisfactions à Dakar ? Il y a eu les trois sabreurs qui ont représenté l'Algérie dans cette compétition ; il s'agit d'Akram Bounabi, Anis Mairi et Hamza Adel Kacedi. Et combien de participants et de nations avaient répondu à l'appel de responsables de la FIE ? Ils étaient environ une centaine de sabreurs, représentant une vingtaine de pays qui ont pris part à cette compétition, dont cinq nations africaines, à savoir l'Algérie, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Botswana et le Sénégal, pays hôte. Certains disent que cette compétition tenue dans un pays africain n'a pas eu le niveau escompté ? Au contraire, elle a été d'un niveau très relevé, la preuve, les actuels meilleurs sabreurs au monde, médaillés aux JO 2016, disputés aux JO de Rio de Janeiro, étaient présents. Pourquoi cette compétition a-t-elle été réservée exclusivement aux sabreurs ? C'est une manière pour les responsables de permettre une meilleure participation et une meilleure progression, le fleuret et l'épée, ça sera dans d'autres pays. Après Dakar, où se tiendront les autres étapes ? Après celle de Dakar qui s'est très bien déroulée, le sabre masculin fera cap successivement à Budapest (Hongrie), à Padoue en (Italie), Varsovie (Pologne) et Madrid en (Espagne) ; ces cinq étapes composent la Coupe du monde de sabre masculin. Et qu'organisera l'Algérie dans ce cas-là ? Notre pays organisera une étape de coupe du monde en fleuret féminin et une autre en sabre juniors garçons. Et ce sera pour quand ? Ce sera du 11 au 14 janvier prochain à la salle Harcha Hacène, une salle mythique qui porte le nom d'un grand moudjahid, et à cette occasion, la fédération algérienne d'escrime aura l'insigne honneur de lui rendre un grand hommage en honorant sa famille le jour de la compétition.