En concédant avant-hier une lourde défaite (1-3) chez le RC Relizane, pour le compte de la 12e journée de Ligue I Mobilis, la JSK se retrouve à nouveau dans l'œil du cyclone au grand dam de ses fidèles supporters qui ne savent plus à quel saint se vouer. Partis pourtant avec la promesse de se racheter de leur nul (1-1) à domicile face au DRBT, le sixième de suite depuis le début du championnat, les camarades de Malik Asselah se sont finalement fait crucifier par cette surprenante équipe du RCR qui les a tout simplement humiliés en leur inscrivant trois buts soit la plus large défaite depuis l'entame de la saison. Une vraie humiliation qui divulgue au grand jour le profond malaise qui ronge cette équipe de la JSK qui, non seulement ne sait plus gagner mais surtout devient la risée de ses adversaires y compris de moindre calibre. Car, comme l'a si bien résumé un inconditionnel des Jaune et Vert au coup de sifflet final du match face au RCR. «Une équipe qui n'arrive pas à faire deux bons résultats de suite depuis douze longues journées est destinée à jouer le bas du tableau et non pas à bousculer la hiérarchie comme ne cessent de le pérorer ses dirigeants dans les journaux. Alors, de grâce arrêtons ce massacre qui risque de mener notre club au purgatoire car ce n'est pas possible de continuer à croiser les doigts et attendre les derniers matchs pour espérer sauver l'équipe», lance Achour T., un quinquagénaire qui jure par tous les saints que la JSK de cette saison est la pire de l'histoire depuis qu'il a ouvert ses yeux sur le football. Une équipe sans âme, ni stratégie de jeu avec des joueurs qui donnaient l'impression de courir derrière le ballon que leurs adversaires du RCR ont monopolisé à leur guise durant les 90 minutes avec à la clé trois réalisations en guise de sanction dont le premier fut tout simplement un cadeau offert par la gardien Asselah (dribble d'un adversaire dans la surface) qui ne semble pas vouloir retenir la leçon, lui qui est gratifié de statut d'international. Ce geste d'Asselah dans un match aussi important, montre, on ne peut mieux, le degré de déliquescence atteint par cette équipe de la JSK, qui faisait, il y a pas si longtemps un exemple de discipline à tous les niveaux. Lorsqu'on voit la façon avec laquelle l'attaquant du RCR a réussi à inscrire le deuxième but, on se rend compte que cette défense de la JSK que l'on présentait comme la maillon fort de l'équipe n'est en réalité qu'une passoire que les adversaires précédents n'ont pas su déjouer avant que cette fringante équipe du RCR ne réussisse à mater par trois fois en l'espace de 90 minutes seulement. Il ne suffit pas au nouveau coach, Sofiane Hidoussi, de jouer sur les mots en déclarant à la fin du match que ses joueurs «avaient les jambes à Relizane et l'esprit à Tizi» mais il aurait dû plutôt évoquer cette faillite tactique qui avait mené son équipe à la dérive lui qui n'a pas hésité à louer les mérites de son travail et la belle production de ses joueurs à l'issue de la victoire éphémère ramenée il y a deux semaines chez la convalescente équipe du CSC.