La Russie est prête à geler sa production pétrolière en cas d'un accord des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) lors de leur prochaine réunion à fin novembre à Vienne, a souligné hier le président russe Vladimir Poutine. «Nous sommes prêts à geler la production pétrolière au niveau auquel elle se trouve actuellement», a déclaré le dirigeant russe à la presse en marge du Sommet de l'Apec à Lima (Pérou), expliquant que son pays «approuve un accord éventuel» de l'Opep en vue de geler la production et de faire remonter les prix du baril. «Je ne peux pas dire avec une certitude absolue que l'accord (pour geler la production pétrolière) sera atteint, mais c'est bien possible», a déclaré Poutine, soulignant que la Russie «ferait tout ce que ses partenaires de l'Opep attendaient qu'elle fasse». Vendredi, le ministre de l'Energie russe, Alexander Novak, a déclaré, à l'issue d'une réunion avec ses collègues de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, être de plus en plus confiant sur la possibilité d'un accord entre Moscou et l'Opep sur la production de brut. Alexander Novak s'est dit confiant quant à la possibilité d'un accord historique à Vienne lors du Sommet prévu le 30 novembre. Il a tenu une réunion avec le ministre saoudien de l'Energie, Khalid al-Falih, à Doha. S'exprimant devant des journalistes, Novak a précisé qu'un gel de la production était une des options passées en revue, tout en refusant de dire à quel niveau interviendrait un éventuel gel. Il a ajouté que la Russie était disposée à réduire sa production jusqu'à un certain point, sans autre précision. «Nous pensons que la demande va continuer à croître. Aujourd'hui même, nous avons discuté de chiffres qui montrent que la demande va augmenter de 1,1 à 1,2 million de barils par jour l'année prochaine. Si, de concert avec l'Opep, nous arrivons à stabiliser la production et à ne pas augmenter les livraisons, oui, nous pensons qu'il s'agira alors d'un pas important pour équilibrer le marché», a encore souligné M. Novak. Une réunion de l'Opep est prévue le 30 novembre en cours dans la capitale autrichienne en vue de concrétiser l'accord d'Alger pour la réduction de la production. Vendredi dernier à Doha, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, avait déclaré que les pays de l'Opep «sont convenus de soutenir et de mettre en œuvre l'accord d'Alger qui prévoit de réduire la production» précisant que la rencontre de Doha visait à préparer la prochaine réunion de Vienne. L'accord historique d'Alger, qui a couronné la réunion extraordinaire de l'Opep, le 28 septembre dernier, prévoit de réduire la production de l'Opep à un niveau oscillant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour afin d'assurer la stabilité du marché pétrolier.