Rien ne va plus au MO Béjaïa qui risque de payer cher sa première participation à une compétition internationale. Le MOB n'arrive plus à gagner en championnat où il reste lanterne rouge, avec quatre points de retard sur l'avant-dernier, le RC Relizane, et trois matches en moins. La dernière victoire des Crabes remonte au 8 octobre aux dépens du CR Belouizdad. Le peuple mobiste craint que leur équipe connaisse le même sort que le MC El-Eulma, en raison des problèmes financiers qui persistent, de la cascade de blessés qui s'abat sur l'équipe, sans oublier la fugue du trio Betorangal, Yesli et Touati ainsi que le départ de Sandjak et de ses adjoints. Le nouveau président du club, Farid Hassissen, fait endosser la responsabilité de la situation actuelle à son prédécesseur, Zahir Atia, et à l'entraîneur en chef de son team, Nasser Sandjak, en congé de maladie de 15 jours. «Sandjak veut casser le club. Il est indigne d'un entraîneur. Il est en train de saboter le MOB, avec la complicité de Zahir Atia. Notre club est pris en otage par ces deux personnes. Sandjak nous a envoyé un certificat médical alors qu'il est présent sur les plateaux de la radio et des télévisions. On le laisse à sa conscience», a déclaré Hassissen à la Radio algérienne à la fin du match contre l'OM. Hassissen est bloqué par le congé de maladie de Sandjak. Il ne peut engager un autre entraîneur avant que la situation de Sandjak ne s'éclaircisse. «On va agir dans la légalité. On attend l'expiration de ce congé pour être fixés. On a déjà entamé des contacts avec d'autres entraîneurs», précise le nouveau patron du MOB, qui a hérité d'un cadeau empoisonné. Adjali et Benhaha partants Le départ de Sandjak semble inévitable. L'ancien sélectionneur national est en négociations avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, pour prendre les destinées de la future sélection olympique et il attend la régularisation de sa situation financière par la direction mobiste. Même ses deux adjoints, Lakhdar Adjali et Lyes Benhaha, ont annoncé leur départ à l'issue du match contre l'OM. «On partira dès que la direction du club trouve un nouvel entraîneur. On veut sortir du MOB par la grande porte», a affirmé Adjali, nullement affecté par la lourde défaite subie à Médéa. «Je n'ai pas honte de cette défaite et je ne peux rien reprocher à nos joueurs qui ont beaucoup souffert. Ce sont des êtres humains, pas des machines. Le MOB n'a pas un effectif riche pour pouvoir jouer sur tous les fronts. Je pense d'ailleurs qu'il faut sacrifier la Coupe d'Algérie et se concentrer uniquement sur le championnat afin de sauver le club de la relégation», dira le coach par intérim des Crabes dont la tâche se complique davantage avec les quatre matches à huis clos, infligés par la commission de discipline de la LFP, dont deux en déplacement. Les camarades de Faouzi Yaya, qui a allongé, mardi, la liste des blessés, disputeront, à juste titre, à Sétif leur match de Coupe face au NAHD. Au MOB, tous les voyants sont au rouge, après une belle épopée en Coupe de la CAF.