Les travailleurs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, jeudi, une journée de protestation pour réclamer la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles et surtout exiger «le départ immédiat» du directeur de l'antenne. Regroupés dès la matinée devant le siège de leur agence située au niveau des ex-galeries algériennes au centre ville de Tizi Ouzou, une dizaine de travailleurs affiliés à la section syndicale UGTA ont observé un rassemblement suivi d'une journée de protestation pour exprimer une multitude de revendications liées à leurs conditions de travail avec comme principal mot d'ordre «le départ immédiat» du directeur de l'antenne, accusé par les protestataires de tous les maux. A travers des pancartes déployées à l'entrée de leur entreprise, les grévistes qui affirment «l'Ansej est une entreprise étatique et non une propriété privéé» ont tenu à travers leur action qui a suscité la curiosité de nombreux passants, à réitérer leur dénonciation de l'attitude du directeur à leur égard et contre qui plusieurs griefs ont été retenus, d'où leur exigence de son départ de la tête de l'Ansej de Tizi Ouzou. Dans un précédent préavis de grève adressé à la tutelle le 24 octobre dernier, la section syndicale UGTA de l'Ansej avait décidé d'un débrayage illimité à partir du 7 novembre dernier avant que le directeur, selon les contestataires, ne parvienne à geler leur mouvement en recourant à la justice. Dans ledit préavis, la section syndicale qui exigeait une seule revendication, à savoir le départ immédiat du directeur de l'antenne, a accusé ce dernier de «discrimination entre les travailleurs, de clanisme et copinage dans la répartition des postes de travail, de défaillance dans la gestion l'antenne et de manque de considération pour les travailleurs». «Dix ans, barakat !» Décidés à faire entendre leur voix, les travailleurs de l'Ansej de Tizi Ouzou, ont opté donc pour le passage à l'action en observant un rassemblement en lieu et place d'une grève illimitée suivie d'une journée de débrayage. «Dix ans de mépris et d'intimidation, barakat !», «manque de considération pour les travailleurs, manque de communication et de réunion de travail, harcèlement moral et intimidations», lit-on sur la dizaine de pancartes déployées par les protestataires qui disent décidés à aller jusqu'au bout de leur action pour arracher leurs droits. La section syndicale de l'Ansej de Tizi Ouzou, par la voix de son secrétaire général Rachid Madouche, tout en se disant respectueuse des lois de la République, affirme que le rassemblement tenu jeudi dernier «n'est qu'un prélude à des actions d'envergure dans les prochains jours jusqu'à voir notre principale revendication à savoir le départ du directeur satisfaite». Les grévistes ont tenu aussi à dénoncer le recours du directeur à l'intimidation contre les membres de la section syndicale en citant l'exemple de cet agent de l'annexe de Draâ El Mizan, affecté par le directeur à l'antenne de Tizi Ouzou, soit à plus de 50 kilomètres de son lieu de résidence en représailles, précisent les syndicalistes, d'avoir participé à une réunion de la section syndicale. «Ce directeur n'en fait qu'à sa tête. Il gère une entité étatique comme sa propriété privée et il refuse de tenir des réunions de travail avec les employés même lorsqu'il s'agit de décisions importantes pour l'avenir de notre antenne», affirme un travailleur qui dit ne pas comprendre l'attitude de son directeur qui accorde, accuse-t-il, des promotions «selon le degré d'allégeance et non pas de compétence». A signaler que nous avons tenté de prendre attache avec le directeur de l'ANSEJ de Tizi Ouzou, mais un agent posté à l'entrée de l'antenne nous a annoncé que ce dernier était absent.