Le collectif des travailleurs et la section syndicale de l'antenne de la chemiserie de Larbâa Nath Irathen, sise au sud-est de Tizi Ouzou, ont observé, jeudi, un sit-in devant le siège de la wilaya afin de dénoncer l'actuelle directrice intérimaire de cette entreprise publique «imposée» à leur encontre. Cette responsable qui, selon les protestataires, est à «l'origine» d'un acte de violence et d'intimidation qui a eu lieu le 12 mars au cours duquel, elle a mobilisé un groupe de délinquants qui ont saccagé l'entrée de cet édifice et ont semé la terreur à l'intérieur de cette chemiserie, a-t-on appris auprès des syndicalistes. Le bras de fer opposant la section syndicale de la Chemiserie du Centre de Larbaâ Nath Irathen avec la direction de leur entreprise dure depuis le 21 juillet 2014. Une cinquantaine de représentants du collectif productif de cette unité du textile se sont rassemblés jeudi devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou afin de demander le départ immédiat de l'actuelle directrice. «Après neuf mois de grève illimitée qui a paralysé notre unité de production, nous avons constaté que cette responsable est entrain de semer la violence au sein de notre EPE. Au lendemain de son installation à la tête de cette entreprise, nous avons fait face à de violents dépassements menés par un groupe de jeunes délinquants. C'est une violation flagrante au règlement intérieur des unités du textile du pays», a regretté un représentant de cette section syndicale. Tout en accusant cette directrice d'être à l'origine de ces actes de troubles. Notons que les contestataires dont la majorité sont des femmes ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Pour sauvegarder l'entreprise, on demande un nouveau directeur «ou bien» «Neuf mois de grève barakat». Une autre syndicaliste a affirmé que les grévistes sont victimes de retenus de salaires depuis 9 mois. «Le recours à la grève est un droit constitutionnel, mais malheureusement nos grévistes sont menacés quotidiennement», a t-elle déploré. Avant d'ajouter, «l'objectif de notre rassemblement est d'inciter les autorités compétentes, plus particulièrement le wali, le ministre de l'Industrie et aussi le PDG du groupe Confection et Habillement d'intervenir pour installer un nouveau directeur et d'engager une commission d'enquête qui aura pour mission de trouver une solution appropriée à ce conflit. «Nous comptons entamer dans les prochains jours une grève de faim afin d'arracher nos droits», précise-t-on.